Face aux différents subterfuges des candidats au crédit et les pratiques illégales de certains fournisseurs, l'Ansej et les banques viennent de prendre de nouvelles mesures pour plus de transparence. “Le chèque de banque sera remis directement au fournisseur par un représentant de la banque, en présence d'un huissier de justice qui établira un PV de remise de chèque, et en présence aussi du jeune bénéficiaire du crédit”, affirme un bénéficiaire. Cette nouvelle mesure est venue mettre un terme aux pratiques frauduleuses et renforcer le contrôle sur la destination des crédits : “Certains bénéficiaires de crédits de l'Ansej se mettent d'accord avec le fournisseur pour encaisser le chèque au lieu de prendre le matériel déclaré. Le fournisseur bénéficie au passage d'une ristourne accordée par le jeune bénéficiaire et garde son matériel. Du coup, le projet devient mort-né et l'argent public part en fumée”, explique notre source. Le dispositif d'octroi de crédits aux jeunes de moins de 35 ans, de l'Ansej, offre une opportunité aux chômeurs pour créer leur propre petite entreprise et réduire ainsi le taux de chômage. En 2011, 1943 projets, dans diverses activités, ont été financés par l'Ansej, ce qui a permis de créer 4500 postes d'emploi pour une enveloppe financière de 700 milliards de centimes. Plusieurs banques ont participé à l'opération. La BADR a financé 278 projets, le CPA 327, la BDL 410, la BNA 663 et la BEA 234, soit 1943 projets. Les femmes ont bénéficié de 225 projets, soit 12% du taux global des projets. Depuis le lancement de l'opération, l'Ansej d'Oran a financé 8537 projets pour un montant de 2300 milliards de centimes, et plus de 25 000 postes d'emploi ont été créés. Cependant, il faut rappeler que l'engouement des jeunes pour bénéficier du dispositif a été palpable. 14 000 dossiers ont été déposés en 2011 contre 1200 en 2010. Toutefois, un grand nombre de ces petites entreprises risquent d'avoir d'énormes difficultés, car la plupart de ces jeunes entrepreneurs ne maîtrisent pas les mécanismes du marché. “J'ai fréquenté le collège jusqu'à la 9e année moyenne. C'est ma première expérience. Je n'ai pas trouvé de travail alors je me suis lancé dans le commerce de la bureautique”, déclare un jeune commerçant avant d'ajouter : “Oui, j'éprouve des difficultés pour lancer mon activité.” N B