“J'attirerai l'attention des membres de la commission de transfert des malades à l'étranger pour soins sur la nécessité de limiter les transferts à l'étranger aux cas complexes.” C'est ce qu'a révélé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould-Abbès, en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Le membre du gouvernement, qui annoncera que cette commission se réunira la semaine prochaine, a fait observer que “le ministère de la Santé veille à améliorer les prestations sanitaires au profit des citoyens avec l'impératif de limiter les opérations de transfert des malades à l'étranger aux cas exceptionnels, difficiles à prendre en charge dans le pays”. Dans ce cadre, le ministre avoue qu'il “n'approuve pas les transferts à l'étranger”. Le ministre avancera à ce propos une pléiade de raisons dont “la disponibilité de compétences et des moyens consacrés par l'Etat à la prise en charge sanitaire des citoyens, outre la dotation des hôpitaux en équipements pour permettre aux compétences nationales d'exercer dans les meilleures conditions”. Il est donc attendu que cette commission nationale de transfert des malades, composée de trois professeurs du ministère de la Santé et de deux membres du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, se réunisse pour statuer sur la question. Sur un tout autre dossier, en l'occurrence la surfacturation de médicaments, le ministre de la Santé a annoncé que “les personnes impliquées dans des affaires de surfacturation de médicaments seront sanctionnées”. Et pour cause, “nous avons transmis les dossiers à qui de droit et la justice fera son travail”. “Je suis responsable du secteur de la santé et je ne vais pas revenir sur ma décision de sanctionner les importateurs qui ont surfacturé des produits pharmaceutiques”, a tenu à préciser le ministre. Intervenant en outre lors de la séance plénière sur l'ouverture des centres hospitalo-universitaires dans le Sud, le ministre a indiqué que “nous ne pouvons pas programmer la réalisation de nouveaux CHU dans des zones où l'occupation des lits dans les hôpitaux ne dépasse pas les 41%”. “Il y a un manque de médecins et de spécialistes dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux”, a-t-il encore expliqué à ce sujet. Un projet d'ouverture d'une faculté de médecine dans une des wilayas du Sud pour former des cadres est en cours d'étude, a-t-il annoncé toutefois. Evoquant Djelfa, Ould-Abbès a indiqué que cette wilaya réceptionnera prochainement plusieurs structures de santé d'une capacité de 480 lits, ce qui portera le nombre total de lits disponibles à 1 849. Le centre anti-cancer de Djelfa sera, quant à lui, livré durant le premier trimestre de l'année 2012, a-t-il annoncé, avant de préciser que cette wilaya a bénéficié ces dernières années de huit polycliniques, deux cliniques d'hémodialyse, quatre services d'urgences médicales et d'une annexe de l'Institut Pasteur d'Algérie. N M