Lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales tenue au Conseil de la nation ce jeudi, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas a affirmé qu'il n'y aura pas de pénurie de médicaments en 2012, tout en prévoyant une éventuelle surfacturation des importations. La surfacturation des médicaments qui seront importés en 2012 devrait atteindre 150 millions de dollars, a-t-il précisé. Un stock de sécurité de médicaments a été mis en place pour une durée de six mois, a indiqué le ministre avant d'ajouter qu'une bonne distribution évitera le manque de médicaments et que les dettes de la Pharmacie centrale des hôpitaux estimées à 30 milliards DA ont été effacées. Le ministre a qualifié la surfacturation des médicaments de «très grave», estimant qu'il s'agit d'un transfert illégal de devises avant de se dire déterminé à mettre fin à ces «manipulations et pratiques de corruption». Il a révélé dans ce sens qu'il détenait des dossiers concernant les personnes ayant dilapidé l'argent des médicaments. Il a également annoncé que la loi sur l'activité complémentaire sera révisée dans le cadre du nouveau code de la santé. Qualifiant de «déplorable» cette activité pratiquée par certains médecins et infirmiers ayant porté profanation à la profession par le biais du travail illégal dans le secteur privé», ajoutant que certains médecins pratiquaient cette activité pour des raisons financières alors que l'augmentation des salaires du personnel du secteur ayant coûté à l'Etat 400 milliards de DA «a contribué à l'amélioration des conditions des travailleurs du corps médical». Le ministre a, par ailleurs, annoncé que des centres hospitalo-universitaires (CHU) seront réalisés dans le sud du pays. Il a déclaré, en outre, que dix mille paramédicaux seront formés chaque année durant la période 2012-1015 avec l'introduction d'autres spécialités dans les instituts de formation paramédicale. Il a annoncé l'ouverture, prochainement, d'un centre anticancéreux à Batna. Ce centre prendra en charge, dans une première étape, la chimiothérapie pour limiter les déplacements des malades vers l'hôpital de Constantine. M. Ould Abbas a également déclaré que d'autres centres à Sidi Bel-Abbès, Annaba, Tlemcen et Constantine seront ouverts ultérieurement.