Des milliers de citoyens tunisiens ont manifesté, samedi à Tunis, pour revendiquer la consécration de la démocratie et dénoncer la dégradation de la situation des libertés dans le pays. Récemment, la Tunisie a connu une vague de violences menées par des extrémistes religieux qui ont agressé des journalistes, des avocats, des intellectuels, des personnalités nationales et politiques ainsi que des activistes de la société civile. Le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur, Hicham Mouadeb, a souligné que l'Etat était déterminé à rétablir la sécurité, rappelant la réintroduction de la loi sur la criminalisation des agressions. Les manifestants ont brandi des banderoles dénonçant la violence et l'extrémisme religieux et scandé des slogans pour la consécration des libertés individuelles et collectives. Ce mouvement de protestation intervient à l'appel de partis politiques et d'organisations associatives tunisiennes, dont le Parti démocrate progressiste (PDP) et le mouvement Ettajdid. Ces manifestations expriment “le rejet” par les Tunisiens de toute forme de violence et d'extrémisme et visent à “faire pression sur le gouvernement” pour l'amener à sanctionner ceux qui ont été à l'origine des agressions contre les journalistes et avocats ces derniers jours, a déclaré Ahmed Ibrahim, secrétaire général du mouvement tunisien Ettajdid. Il a appelé le gouvernement tunisien provisoire à “assurer un climat de dialogue” loin des tensions, indiquant que les forces démocratiques du pays appréhendaient l'escalade des violences et l'atteinte aux libertés dans le pays. R.I/Agences