Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould-Abbès, a effectué hier une visite de travail et d'inspection dans la vallée du M'zab. Entamant sa visite par l'hôpital du Docteur-Tirichine à GhardaIa, le ministre a visité plusieurs pavillons, discuté avec des patients et a exprimé sa satisfaction quant aux prestations fournies par cet établissement qui vient de bénéficier de l'installation d'une IRM, accueillie avec beaucoup de satisfaction par la population locale prise en otage par le secteur privé local dont les prix restent, pour la plupart des patients, inabordables. Cet équipement de grande technologie, qui est le premier du genre installé dans un établissement public et qui a coûté la bagatelle de 10 milliards de centimes, nécessite pour sa manipulation des médecins radiologues qui seront formés dans les meilleurs délais. Néanmoins, et alors que la visite continuait normalement, le ministre, et dans une mise en scène bien huilée, a agité dans sa main une feuille déclarant que c'est la démission de M. Fadhel Mossadek, directeur de l'hôpital du Docteur-Tirichine qui a “rendu le tablier pour des raisons personnelles” ajoutant que “l'intérim revient de ce fait à son adjoint, M. Mohamed Lazhari”. A- t- on “aidé” M. Fadhel à démissionner et pourquoi ? Au service des urgences, le ministre a relevé l'exiguïté des lieux et donné des instructions pour son extension avant de révéler que le ministère de la Santé a signé une convention avec la compagnie aérienne Tassili pour la location de trois avions et 5 hélicoptères médicalisés pour le transport et le transfert des malades de GhardaIa, en collaboration avec la Protection civile, vers les structures spécialisées du nord du pays. Il déclarera aussi que l'EPH de Ghardaïa bénéficiera à court terme d'un service réanimation et anesthésie ainsi que d'un institut supérieur de formation paramédicale qui sera le 23e du genre sur le territoire national. Relevant le manque de spécialistes, il a promis d'affecter des médecins anesthésistes, des médecins réanimateurs et des gynécologues. Pour ce qui est du nouvel hôpital de 240 lits qui sera implanté sur la commune de Bounoura, sur le périmètre de Noumérate, il a affirmé que les études ont été déjà lancées et qu'il sera doté d'une aile pour les grands brûlés. Il s'est ensuite dirigé vers la nouvelle polyclinique de Dhaia Ben Dahoua, à 10 km au nord du chef-lieu de wilaya où il a inspecté les divers services. D'un coût de réalisation de 270 millions de DA, celle-ci, selon le ministre, nécessite son extension pour accueillir une aile pour un bloc opératoire et une autre pour l'hémodialyse. Sur ce, le wali a déclaré que la wilaya de GhardaIa a bénéficié pour le secteur de la santé d'une enveloppe de 6,6 milliards de DA pour la réalisation de 40 opérations sans pour autant les énumérer. Ce qui a fait dire au ministre que dans le cadre de la loi de finances complémentaire, son secteur s'est vu allouer un budget complémentaire de 404 milliards de DA dont 57 destinés uniquement à la couverture des besoins en médicaments. Il a aussi ajouté que 57 appareils de radiothérapie de haute technologie pour les cancéreux ont été acquis par son secteur et dont un est prévu pour la wilaya de Ghardaïa. Pour cela, il a été décidé la création d'un service d'oncologie et de chimiothérapie à l‘échelle de la wilaya pour prendre en charge les cancéreux de la région. L'après-midi a été pour le ministre l'occasion d'aller vers la daïra de Metlili, à 40 km de Ghardaïa, pour inspecter d'autres projets et infrastructures de son secteur. À toutes fins utiles, soulignons que le ministre ne s'est pas empêché de faire une discrète campagne pour son parti avec des expressions subtiles et jeux de mots très fins. L. K