Le P-DG du groupe français affirme que les discussions entre les deux parties sont toujours en cours. Le projet d'implantation d'une usine automobile Renault en Algérie demeure encore au stade des discussions entre le constructeur français et le gouvernement algérien. Les négociations se poursuivent et n'ont toujours pas connu un aboutissement. C'est du moins ce qu'a affirmé jeudi le P-DG du groupe, Carlos Ghosn. Selon lui, aucune décision n'a été prise par Renault concernant la réalisation de cette usine. “Les discussions sont en cours. Nous sommes extrêmement intéressés, mais pour l'instant il n'y a pas d'aboutissement”, a souligné M. Ghosn, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée à l'occasion l'inauguration de la nouvelle usine du groupe à Tanger, au Maroc. Le patron de Renault estime que son groupe reste le mieux indiqué pour obtenir ce marché, compte tenu de l'affection inaltérable que vouent les Algériens à la marque au losange. Il en veut pour preuve les résultats plus que satisfaisants réalisés par sa filiale algérienne en termes de ventes ces dernières années. “Notre filiale est leader en Algérie. Par conséquent, si le gouvernement algérien souhaite l'édification d'une usine en Algérie, nous préférons que ce soit une Renault”, a-t-il avoué. Cette déclaration de M. Ghosn se voudrait-elle une réaction par rapport à l'attitude de l'exécutif qui négocie également un projet de même acabit avec l'Allemand Volkswagen ? Ce n'est pas à écarter, vu les nombreux ajournements dont a fait l'objet la finalisation de l'accord entre l'Algérie et la marque française. Une chose est certaine, cette situation signifie que le processus de négociations pour ce partenariat durera encore quelques mois. Lors de leur réunion avec les dirigeants algériens à l'occasion de la visite de Jean-Pierre Raffarin la semaine dernière à Alger, les responsables du constructeur français se sont contentés de promettre un accord pour la fin de l'année en cours. Pourtant, le ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, avait prévu, au début du mois, une signature imminente d'un protocole d'accord entre les deux parties. La première voiture made by Renault en Algérie pourrait être livrée, avait indiqué M. Benmeradi, 12 mois après la conclusion de l'accord. L'idée d'édifier un site de Renault en Algérie est évoquée, faut-il le rappeler, depuis plusieurs années mais, à ce jour, le projet n'a pas entamé sa phase de concrétisation. Or l'Algérie a un besoin pressant d'une telle usine, d'autant plus que la production de véhicules de tourisme reste toujours le maillon qui manque à la chaîne industrielle du pays. Le ministre algérien de l'Industrie avait indiqué en octobre 2011 que le partenariat avec Renault s'inscrirait “dans le cadre de la législation algérienne, à savoir un partenariat 51-49% dans lequel Renault aurait 49%”. B K