La tendance étant à l'aggravation, la criminalité a connu une sensible hausse durant l'année 2001, dans l'Algérois. Avec 3 443 arrestations dont 3 019 relevant des affaires liées au droit commun, la Gendarmerie nationale d'Alger a enregistré un pic dans le traitement des crimes et délits, notamment dans les vols et les agressions, les batailles rangées et les atteintes à l'ordre public et à l'économie nationale. Hier, lors d'un point de presse, le patron de la GN d'Alger, le colonel Ghali Beleksir, a indiqué que ses unités territoriales avaient multiplié les descentes dans les noyaux durs de la délinquance, raison pour laquelle la plupart des cas ont été élucidés, notamment en ce qui concerne les batailles rangées constatées à Draria, cité 1600-Logements et à Aïn El-Malha où “les habitants ont manqué de civisme et d'esprit de cohabitation et qui ont abouti à des violences. Nous avons réussi à éviter le pire avec les opérations de sensibilisation menées par les autorités locales”, a-t-il expliqué. Il faut dire que pas moins de 4 597 affaires ont tout de même été traitées, dont 289 liées au crime organisé et 3 443 au droit commun. Selon un bilan exhaustif de l'année 2011, pas moins de 4 070 délits ont également été constatés dans la capitale, dont 1 829 atteintes contre les personnes, 2 044 contre les biens, 477 vols et 515 agressions (coups et blessures volontaires). Cela va sans dire que 204 cellules de banditisme ont été démantelées et qui ont abouti à 643 arrestations, dont 529 mandats de dépôt prononcés contre les mis en cause. Les femmes (159) et les mineurs (213) n'ont pas échappé aux griffes du crime puisque leur implication vient se greffer aux 1 660 mis en cause âgés entre 18 et 28 ans, une tranche d'âge touchée par le chômage. Du kif traité (4,4 kg) à l'héroïne (11 grammes), en passant par l'immigration clandestine (175 Africains arrêtés, dont 11 femmes), le crime organisé (160 affaires) ont occupé en 2011 un autre centre de préoccupations de la GN d'Alger qui a effectué 30 opérations coup-de-poing. Mais pas seulement, puisque le faux billet (2 584 coupures), le trafic de véhicules et les atteintes à l'économie occupent un chapitre important dans ce bilan. Surtout en matière de commerce, avec 3 572 cas de fraude et le démantèlement d'un réseau spécialisé dans le trafic de lubrifiants (3 000 litres d'huile à moteur saisis). Les identifications ont également donné leurs fruits avec 895 arrestations de personnes recherchées par la justice et la récupération de 72 véhicules volés et trafiqués. Grâce au numéro vert 10 55 (65 000 appels en 2011), la GN d'Alger a élucidé plusieurs affaires, notamment en ce qui concerne les menaces (476 cas) et les affaires de banditisme, de terrorisme et de drogue (1 342 cas). Sur un autre plan, les mêmes services ont traité 206 affaires liées au délit de fuite, à la découverte de cadavres, meurtres et vols grâce au concours de l'INCC de Bouchaoui et des brigades cynotechniques (2 550 interventions). En ce sens, le recours au système AFIS a permis de traiter 3 050 cas de récidives grâce aux empreintes digitales prélevées sur la scène du crime. Au chapitre des accidents de la route (1 158 sinistres) ont causé 85 morts et 1 490 blessés pour un parc automobile de 1 604 224 véhicules immatriculés à Alger. Enfin, le CGN a honoré la presse audiovisuelle et écrite ainsi que la revue El-Djeïch pour le travail accompli en 2011 “en qualité de partenaires dans la prévention et la sensibilisation contre la criminalité et les accidents de la route”, dira le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud. F B