L'approvisionnement des marchés accuse un déficit incontournable et les étals ne sont pas suffisamment achalandés, c'est la raison pour laquelle les vendeurs se permettent d'imposer leur diktat à une clientèle désorientée. Comme à l'accoutumée, de nombreux commerçants saisissent l'opportunité des intempéries pour augmenter leur marge bénéficiaire, au grand dam des bourses modestes qui éprouvent toutes les difficultés du monde à ramener à la maison un couffin à moitié vide. En effet, à la suite des importantes chutes de pluie qui ont affecté la région depuis une semaine, les champs sont inondés et les fellahs ne peuvent s'adonner à la récolte des produits maraîchers. D'autre part, les chutes de neige ont causé la fermeture de nombreuses routes, et cette contrainte empêche les grossistes et les mandataires de se déplacer à bord de leurs camions en direction des régions réputées pour la production des fruits et légumes. L'approvisionnement des marchés accuse un déficit incontournable et les étals et stalles ne sont pas suffisamment achalandés, c'est la raison pour laquelle les vendeurs se permettent d'imposer leur diktat à une clientèle désorientée qui n'a pas le choix et accepte de payer rubis sur l'ongle les prix imposés. La pomme de terre a pris des ailes puisqu'elle est proposée à 80 DA le kilo, soit une augmentation de 100% ! Quant aux carottes, poivrons, petits pois, artichauts, salade verte, fenouils, tomates ils sont respectivement cédés à 70 DA, 140 DA, 120 DA, 80 DA, 70 DA et 80 DA le kilo, d'où une augmentation de 50 à 60%. Même les fruits de saison, pourtant disponibles en grande quantité, n'ont pas échappé à cette flambée des prix car les oranges de qualité moyenne sont indexés à 120 et 140 DA le kilo, alors qu'avant les intempéries elles coûtaient seulement entre 70 et 80 DA. La maîtresse de maison fait preuve de beaucoup d'imagination et de savoir-faire pour faire bouillir la marmite, car les viandes rouges et blanches sont très onéreuses, sachant que l'agneau et le veau sont taxés à 1100 DA le kilo et le poulet a atteint les 350-400 DA le kilo. Les pères de famille ne sont pas sortis de l'auberge et rentrent souvent bredouilles ou ramènent le strict minimum. H B