Djafar Aït Mouloud, président de la Fédération algérienne de handball, a révélé hier dans une déclaration à Liberté que les trois clubs contestataires à savoir le HBC El-Biar, le GS Pétrolier et le MC Saïda “sont officiellement exclus du championnat national et seront rétrogradés en division inférieure lors de la prochaine saison, et ce, conformément aux statuts de la fédération”. “À partir de la semaine prochaine, nous allons établir la programmation du championnat sans ces trois clubs qui sont donc exclus. Il y aura donc des clubs exempts mais nous allons trouver la formule adéquate mais ce qui est irréversible, c'est que ces trois clubs peuvent se dire que c'est la fin de saison pour eux. Nous pensons avoir été suffisamment patients avec eux dans ce conflit ; nous étions même prêts à passer l'éponge lors de la dernière journée du championnat s'ils étaient revenus à de meilleurs sentiments mais ils ont continué à boycotter la compétition. Du coup, nous allons devoir continuer sans eux”, ajoutera AIt Mouloud, qui n'écarte pas que les joueurs de ces équipes aient la possibilité de signer dans d'autres clubs prochainement afin de ne pas pénaliser l'équipe nationale. Les dirigeants du HBC El-Biar, du GS Pétrolier et du MC Saïda ont décidé de maintenir le mot d'ordre de boycott du championnat national de handball. Ces trois formations de l'élite sont entrées en conflit avec la FAHB en raison du nouveau système de compétition, qui porte le nombre des clubs à 20. Le GSP, champion d'Algérie en titre, et le HBCEB, ont été écartés du championnat d'Algérie dans un premier temps pour leur boycott de trois journées de la compétition, avant que la FAHB ne décide de réintégrer ces deux formations en programmant leurs matches de la 7e journée du championnat pour vendredi dernier, de même pour le MCS qui comptabilisait deux forfaits. Mais les trois équipes ont campé sur leur position, refusant de reprendre la compétition “jusqu'à ce qu'il y ait du nouveau”. “Nous allons continuer à boycotter le championnat parce qu'il y a eu transgression de la réglementation”, ont déclaré dimanche, lors d'une conférence de presse, les présidents du HBCEB et du MCS, Abdeslam Benmeghsoula et Nouar Brahim et le secrétaire général et directeur technique sportif (DTS) du GSP, Djaâfer Belhocine. Pour ces trois responsables, cette augmentation “fait baisser le niveau de la compétition et non pas le contraire comme le prétend le président de la fédération (Djaâfar Aït Mouloud)”. “Il faut diminuer le nombre de clubs de l'élite pour avoir un bon niveau. Il était programmé que nous passions de 16 à 14, puis 12 et enfin 10 clubs en division 1, malheureusement, on se retrouve avec 20 clubs”, a asséné M. Benmeghsoua. Les trois responsables ont regretté aussi le nombre “important” de clubs en D2 (3 groupes de 12) et l'absence de paliers inférieurs dans la discipline de handball. “Nous nous retrouvons avec 56 clubs entre la D1 et la D2, c'est beaucoup. Il y a des équipes en première division qui n'ont même pas 7 joueurs dans leur effectif”, a relevé M. Nouar, avant de faire savoir qu'il y a “des clubs qui contestent le système de compétition tout en continuant à jouer les matches de championnat”. Djaâfer Belhocine a cité, de son côté, l'exemple du championnat de France, dont le pays est champion du monde et champion olympique, qui compte 11 paliers avec une D1 à 14 équipes et une D2 avec le même nombre. “En Tunisie (championne d'Afrique), il y a une D1 à 12 clubs et une D2 à 14 clubs et le sélectionneur national, le Français Alain Portes, a demandé à réduire encore le nombre à 10 équipes. L'Egypte compte, pour sa part, 12 équipes en D1 et 12 autres en D2”, a cité, à titre d'exemple, Fouad Hirèche. S. M./APS