C'est en présence des cadres de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), des responsables de la société espagnole et des autorités locales qu'ont été effectués, lundi, les premiers essais techniques du tramway d'Oran, sur une distance de près de 4 km, allant du dépôt de Sidi Maârouf jusqu'à l'Institut aérospatial de Haï Es-Sabah. Cette prouesse technique est hautement mise en évidence par les responsables du projet avec quelques semaines d'avance sur l'agenda initialement arrêté. Toutefois, afin de parer à toute éventualité, le contrôle technique devra se dérouler à plusieurs reprises sur au moins un semestre, indique-t-on de source proche de l'EMA. “Ces essais itératifs sont de nature à s'assurer de la fiabilité et de la solidité des éléments techniques de ce mode de transport appelé à prendre en charge plus de 88 millions de passagers par an. Ces essais techniques sont essentiels pour le succès du tramway”, assure-t-on. Durant toute la journée d'hier, ces essais ont permis de tester les gros ouvrages et de détecter d'hypothétiques “points noirs ou failles” sur le circuit ou sur les rames. Il y va de même pour l'opération d'embellissement de l'environnement du tracé du tramway. “Nous sommes entrés dans une phase cruciale avec la mise en terre d'un premier quota de 4000 palmiers”, note-t-on de même source. Ainsi, après la levée des différentes obligations financières et techniques, le projet du tramway d'Oran semble avancer à un rythme appuyé. L'EMA est à pied d'œuvre pour parachever le restant des itinéraires destinés à la pose des rails sur les autres tronçons. Mais contre toute attente, c'est au niveau du centre-ville où le chantier rencontre des difficultés dues principalement à la concentration des habitants, à la multitude des commerces et à la densité du trafic, notamment aux boulevards Maâta, Emir-Abdelkader et la rue Mohamed-Boudiaf (ex-Mostaganem). “Les travaux de divers types que nous menons dans ces voies problématiques ne seront pas faciles puisqu'il s'agit de la sécurité des riverains”, ajoute-t-on de même source. Selon cette dernière, les travaux de réhabilitation des servitudes détermineront le rythme des travaux. L'EMA, les autorités locales et le groupe Tramnour ont eu plusieurs réunions sur ce problème. Les responsables de Tramnour se sont engagés, pour leur part, à terminer les travaux du tramway d'Oran (entamés fin 2008) au niveau du centre-ville au bout de 7 mois. Il est à souligner qu'à l'origine, le projet avait retenu une seule ligne bidirectionnelle de 17,7 km, allant de Sidi Maârouf (est de la ville) à l'université d'Es-Sénia (sud). Un tracé pour desservir, dans l'ordre, Haï Es-Sabah, l'USTO, le carrefour des trois cliniques, le palais de justice, Dar El-Beïda, le quartier Plateau St-Michel, la place du 1er-Novembre, M'dina J'dida, Boulanger, pour enfin s'ébrouer en direction d'Es-Sénia. Deux extensions du tramway ont été opérées dont l'une part en direction du pôle universitaire de Belgaïd (commune de Bir El-Djir) vers l'aéroport d'Es-Sénia et la seconde vers Haï Benarba, soit une distance globale de 48 km. Pour cette dernière extension, elle desservira les lignes du quartier dit Rocher (Hassi) via haï Bouâmama, stade Bouakeul, les Arènes, le boulevard Emir-Khaled, l'avenue Colonel-Lotfi jusqu'à la gare routière d'El-Hamri. Cette première phase d'essai aura permis de vérifier les rames, la motrice et d'autres installations techniques sur une section allant de Sidi Maârouf – où se trouve la station de traction – jusqu'au quartier de l'USTO, a-t-on souligné. Il s'agit d'un test à blanc (sans voyageurs), qui a été effectué le long de cette plateforme. Les tests seront étendus progressivement jusqu'à la mise en service définitive du tramway. Le taux d'avancement des travaux de ce moyen de transport avoisine 80%, a révélé le même responsable, indiquant que l'achèvement des voies est prévu avant le premier semestre 2012 pour l'ensemble du tracé. K. RI