Sa visite intervient dans le cadre de la tenue de la 6e session du comité mixte de la coopération bilatérale. Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, se rendra aujourd'hui à Londres dans le cadre de la réunion du comité mixte de la coopération algéro-britannique. Cette rencontre de deux jours, la sixième du genre depuis la mise en place du comité en 2006 — à la suite de la visite d'Etat du président Bouteflika à Londres —, est consacrée à l'évaluation des progrès accomplis dans la mise en place d'un partenariat privilégié entre les deux pays. La dernière session s'est déroulée il y a un an à Alger, en présence d'Alistair Burt, ministre délégué au Foreign Office. Celui-ci, à cette occasion, avait désigné “l'Algérie comme le plus grand marché du Maghreb” et avait mis en exergue l'existence d'un “immense potentiel pour plus de partenariat commercial” entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Selon des sources diplomatiques algériennes, le volume des échanges entre les deux pays a atteint un montant record en 2011 de 3 milliards de dollars, soit le double du résultat enregistré une année plus tôt. Le gaz constitue l'essentiel des importations britanniques. Dans un autre registre, le Royaume-Uni veut saisir les opportunités d'affaires en Algérie. Plusieurs délégations d'investisseurs ont visité notre pays sur les conseils de responsables politiques britanniques. “Le Royaume-Uni offre l'un des meilleurs produits et services dans le monde et se focalise sur la création d'emplois en Algérie et le transfert de technologie”, a indiqué William Hague, secrétaire d'Etat au Foreign Office, au cours d'une visite à Alger, l'automne dernier. Son séjour a été suivi de visites diverses accomplies par ses collègues du gouvernement et des parlementaires. Qualifiées “d'excellentes”, les relations algéro-britanniques couvrent également les domaines de la lutte anti-terroriste, surtout en ce qui concerne la traque des éléments d'Aqmi dans le Sahel. Les menaces de déstabilisation dans la région se sont accentuées ces derniers temps, en raison de l'ordre précaire qui règne en Libye et les troubles qui secouent le nord du Mali, où des affrontements ont eu lieu entre l'armée et les populations touarègues. Officiellement, Londres soutient le rôle de leadership que joue l'Algérie dans le Maghreb et le Sahel, surtout en ce qui concerne la neutralisation des groupes terroristes. Néanmoins, comme ses partenaires de l'Otan, il voudrait qu'elle soit systématiquement alignée sur ses positions. À Alger, William Hague a insisté sur la nécessité pour le gouvernement algérien de tendre la main aux chefs du CNT libyen. “Il est important que les pays de la région soutiennent le peuple libyen pour construire un nouvel avenir”, a-t-il fait savoir au moment où l'Algérie était encore réticente à reconnaître le CNT. S. L.-K.