La commission a reçu 3 409 dossiers dont 702 de femmes (20,5%) et 744 de jeunes de moins de 40 ans (21,8%). Le FLN a retrouvé sa “sérénité”, la hache de guerre entre Belkhadem et Goudjil est définitivement enterrée. Il n'y a pas de liste commune, ni de liste unifiée, il y a la liste du FLN pour les législatives du 10 mai, a tranché hier Belkhadem, lors d'une conférence de presse qu'il a consacrée principalement à la confection des listes du parti pour ces législatives. Il précisera, au passage, que quiconque se présente en dehors de cet “accord” se verra enlever la couverture du parti. De ce fait, il n'y a pas eu, semble dire Belkhadem, de mouvement de redressement, mais juste une crise passagère, des malentendus qui ont de tout temps existé au sein du FLN, depuis le congrès de la Soummam. Il a, par ailleurs, tenu à rassurer quant à l'impartialité de la commission des candidatures qui a déjà terminé les deux premières étapes de l'élaboration des listes. Après deux évaluations au niveau local, les dossiers de candidature, accompagnés uniquement des remarques, sont envoyés au niveau central, à la commission. La commission a reçu 3 409 dossiers dont 702 de femmes (20,5%) et 744 de jeunes de moins de 40 ans (21,8%). La liste inclut des candidats du parti ainsi que celle des “redresseurs” qui sont, selon Belkhadem, des militants du parti. Après plusieurs rencontres avec Salah Goudjil, les deux parties ont trouvé un accord sur “le même discours, la même liste” pour “faire gagner le FLN”, dit Belkhadem optimiste quant à ses chances de victoire dans cette consultation. La question des candidatures des ministres n'est pas encore tranchée, a-t-il indiqué. Il n'a pas exclu non plus de contracter des alliances, mais pas avant les élections. Pas même une alliance pour surveiller les élections afin de prévenir l'éventuelle fraude. Car, selon lui, le FLN a les moyens d'être présent dans tous les bureaux de vote et que ceux qui appellent à une telle alliance n'ont pas de base militante capable de couvrir tous les bureaux. Les partis, selon lui, par leur présence durant tout le processus électoral, peuvent apporter une garantie de sa transparence. “La transparence du scrutin est la responsabilité de tous”, a-t-il dit. Le FLN tient, par ailleurs, ses assurances en comptant sur son réservoir traditionnel de voix ainsi que des sympathisants qui votent aussi pour les bons candidats du parti. Pour sa campagne, le FLN fera 100 nouvelles mesures économiques et 100 mesures sociales, en plus de la dimension politique de son programme. Parallèlement, il compte lancer un cyberobservatoire socioéconomique qui sera dans un premier temps consacré aux candidatures du parti avec serveur vocal et contact direct avec les candidats. Contact direct mais aussi débat programmatique entre candidats et électeurs. Sur l'alliance “verte”, Belkhadem a estimé qu'il était bon que les familles politiques s'allient, “à condition qu'il n'y ait pas de monopole de quoi que ce soit”. Il a également donné raison à Daho Ould Kablia qui a justifié l'addition de milliers de soldats sur les listes électorales au-delà des délais impartis à leur révision. “Nous sommes d'accord avec les explications d'Ould kablia”, a-t-il affirmé. Sur le changement à la tête du RCD, Belkhadem a refusé de faire un commentaire, estimant qu'il s'agit d'un choix interne tout en “les félicitant”. Idem pour le FFS qu'il félicite pour sa participation aux législatives du 10 mai. “Un pays fort l'est par des institutions fortes et par une opposition forte”, a-t-il ajouté. Il n'a pas omis, par contre, de jeter une flèche à ces partis dont la tête ne change jamais. “Je suis le 12e SG du FLN, il y aura un 13e, un 14e…, on n'a pas de zaïm. J'ai vu dans les autres partis des responsables ad vitam aeternam”, dit-il. DB.