Souvent, les joueurs sont confrontés à des blessures récurrentes qui interviennent en fin de saison. De par son expérience à travers les nombreuses années cumulées au sein du staff médical de l'USM Alger, Omar Lahoussine, le kinésithérapeute, estime que les blessures récurrentes souvent constatées en fin de saison sont liées à des problèmes de charge de travail. “Je ne vous apprends rien : la force humaine a des limites qu'on ne peut franchir. Les joueurs professionnels qui évoluent dans le haut niveau sont plus exposés à des blessures, et cela peut se traduire après une charge de travail assez élevée durant une saison marathonienne”, a-t-il déclaré. Et d'ajouter : “Au-delà du risque de blessures contractées suite à des contacts et chocs violents qui peuvent survenir à n'importe quel moment, les risques de blessures sans contact touchent beaucoup plus les joueurs professionnels qui jouent en Europe. D'ailleurs, à la fin de chaque exercice, ces professionnels se plaignent de problèmes de pubalgies, d'adducteurs et autres traumatismes musculaires. La pubalgie du sportif est une tendinite d'un des nombreux muscles abdominaux qui se terminent par une lame fibreuse ou de la cuisse. Cette inflammation est due à une sollicitation répétée et traumatisante du tendon incriminé (atteinte fréquente des adducteurs). Ce cas fréquent que rencontrent les joueurs est dû à une charge élevée, et cela nécessite du repos pour soigner ce mal. D'ailleurs, il y a quelques années, Ziani Karim souffrait de ce genre de blessures qui l'a contraint de passer sur le billard”, poursuit-il. “En revanche, je peux vous dire que les internationaux algériens qui défendent les couleurs des clubs du Golfe seront épargnés de ce genre de blessure, et ce, en raison du rythme moyen des championnats du Golfe. Mais le seul souci n'est autre que le problème physique.” Pour Omar Lahoussine, “Si Halilhodzic veut parer à toute mauvaise surprise pour l'entame des éliminatoires de la Coupe du monde, son staff médical doit s'enquérir du moindre détail sur l'état physique et de santé de chaque élément. Comme ça, il pourra se préparer à l'avance et aborder les matches de juin dans de meilleures conditions.” Lahoussine estime qu'une bonne récupération dans cette période sensible évitera, à coup sûr, aux joueurs d'éventuelles blessures traumatiques. “L'USMA prenait part chaque année à des compétitions africaines en plein été. Vraiment, les déplacements en Afrique étaient pénibles. À l'époque, on favorisait beaucoup plus la récupération et une bonne hygiène de vie. Cette formule nous a permis de réaliser de bons parcours durant les épreuves continentales", conclu-t-il.