La date officielle de la venue de la Commission européenne sera éventuellement définie dans les termes du mémorandum. Comme souhaité par les autorités, les élections législatives du 10 mai se dérouleront sous la surveillance de l'Union européenne. Et pour cause, la signature d'un mémorandum entre l'Algérie et l'UE pour l'envoi d'une mission européenne pour la surveillance de ce scrutin a été officiellement annoncée, hier, par le ministre des Affaires étrangères. Les détails contenus dans ce mémorandum devront être rendus publics dès aujourd'hui, selon Mourad Medelci, qui accueille le commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique de voisinage, Stefan Füle, arrivé hier à Alger pour une visite de travail de deux jours. Lors d'un point de presse conjoint, animé dans l'après-midi d'hier au siège du ministère des AE, M. Medelci a rappelé que le mémorandum en question était d'usage après que l'UE eut “accepté notre invitation pour l'envoi de sa mission pour superviser les élections du 10 mai prochain”. Pour sa part, le représentant de l'UE n'a pas manqué de féliciter l'Algérie pour “l'intérêt et la gratitude” qu'elle a portés pour l'instance suprême du Vieux Continent, officiellement sollicitée à observer les prochaines législatives. M. Füle a indiqué, à ce titre, que la mission devant se rendre à Alger pour la supervision des élections était “en phase de préparation”, sans pour autant fixer une échéance précise. La date officielle de la venue de la Commission européenne sera éventuellement définie dans les termes du mémorandum. Les entretiens tenus dans la journée d'hier, entre M. Medelci et son hôte européen, ont par ailleurs porté sur les réformes engagées par l'Algérie et leur corolaire de lois récemment promulguées après révision. À ce titre, M. Medelci affirme que le débat sur “la plupart des lois promulguées a été très encourageant”. Pour corroborer ses dires, le débat a été, cependant, plus axé sur la loi sur les associations “afin de lever tout malentendu et extirper l'image de cette loi”. Laquelle loi est, selon le ministre, intervenue pour renforcer davantage la “défense” du mouvement associatif. De son côté, M. Füle ne manque pas de faire part du soutien de l'UE aux réformes politiques engagées par l'Algérie, mais non sans émettre le souhait de voir ces réformes “répondre aux seules aspirations légitimes du peuple”. “Certes, nous sommes conscients de la difficulté à mettre en œuvre ces réformes, mais elles sont essentielles pour l'Algérie et nous sommes là pour vous soutenir”, a-t-il déclaré, comme pour rassurer la partie algérienne. Sur un tout autre plan, un protocole d'accord dans le domaine de la coopération scientifique, technologique et technique été officiellement signé, hier, entre l'Algérie et l'Union européenne. Il s'agit là, dira M. Medelci, d'“un gage supplémentaire porteur d'ambitions plus importantes devant permettre à notre pays d'atteindre progressivement le degré d'émergence”. Ce degré d'émergence, explique-t-il, que nous souhaiterions atteindre “une fois que nous aurons la capacité d'assimilation, de compréhension et d'adaptation de ces technologies dans notre propre milieu”. Sur le plan économique, entre l'Algérie et l'UE, il est question de la conclusion prochaine d'un accord énergétique au “sens large du terme” ainsi que l'examen du report du démantèlement tarifaire prévu par l'accord d'association. “Après avoir évalué le taux d'avancement extrêmement important sur ces négociations, nous avons convenu de faire le maximum d'efforts pour que ces deux accords puissent être signés dans les prochaines semaines”, dira M. Medelci. F.A.