Le salon international de l'automobile d'Alger, qui s'est tenu du 15 au 25 mars, s'est déroulé sous le thème de la prévention routière. L'hécatombe de 2011 — 3881 décès — a fait ainsi réagir les organisateurs. Toutefois, les normes de sécurité des véhicules commercialisés en Algérie “ne sont pas en cause” se défend l'Association des concessionnaires automobiles AC2A. Les rapports de gendarmerie, qui pointent les erreurs humaines (81%), ne le dément pas. Même si beaucoup de véhicules sans ABS et sans airbag se vendent encore en Algérie. Est-ce à dire donc que tous les véhicules immatriculés en Algérie sont irréprochables en matière de sécurité ? Un pas que peu feront. En effet, un véhicule qui répond aux normes de fiabilité et aux équipements de sécurité minimale est le meilleur gage de sécurité pour un automobiliste. De nombreuses marques de renom s'engagent à fournir des voitures dotées de systèmes de sécurité aux normes universelles sur le marché algérien. C'est le cas de la marque Nissan qui a pour cette année 2012 mis la sécurité de ses clients au cœur de ses ambitions et de ses préoccupations. En effet, Nissan équipe l'ensemble de sa gamme des différents systèmes de sécurité existants. On retrouve ainsi sur toute la gamme touristique les 4 airbags, l'ABS et l'EBD. En plus de ces systèmes présents sur la gamme touristique, la gamme 4x4 dispose d'autres dispositifs spécifiques comme le All Mode 4x4, qui optimise la distribution de la motricité aux roues, et le CVD qui permet de réguler la vitesse. Sur ses véhicules utilitaires, Nissan ajoute des dispositifs assurant l'aide au freinage en pente, un système d'anti-patinage des roues ainsi qu'un renfort structurel. Cette panoplie de système de sécurité offerte par Nissan ne peut que rassurer le client, mais force est de constater que ce n'est pas le cas d'autres concessionnaires ; à commencer par des concessionnaires de voitures chinoises qui, à tort ou à raison, traînent cette réputation de vendre des voitures qui ne répondent pas aux standards de sécurité. Les concessionnaires concernés assurent que les véhicules chinois ne sont plus ces véhicules fabriqués sans normes ni qualité. “Ces véhicules sont équipés en full option et répondent aux normes de sécurité européenne Euro 4”, précisent-ils. Du côté des citoyens, les avis restent toutefois partagés sur la qualité de ces marques. Certains jugent que la voiture chinoise a réussi à accaparer de bonnes parts de marché en Algérie en raison des prix pratiqués, mais aussi de la disponibilité de la pièce de rechange. D'autres restent sceptiques, plus particulièrement sur les normes de sécurité jugées inadaptées aux routes algériennes. Au-delà de l'avis des uns et des autres, ce qui est à relever est qu'au vu de la demande, l'automobile a bravé tous les interdits, et les pouvoirs publics n'ont pas été très regardants aussi bien en termes de respect des cahiers des charges, de service et encore moins sur les normes de sécurité. Mais pour faire du contrôle, il est impératif de disposer de laboratoires de contrôle capables de statuer sur la qualité d'une pièce mécanique tant par son alésage que par sa composition. Sur les 2000 laboratoires exerçant dans divers secteurs d'activité, dont la mission est de délivrer des certificats de conformité, il n'y a qu'un seul qui est accrédité par l'organisme algérien d'accréditation Algerac. L'Algérie est un pays importateur de technologie et de surcroît en devises. Il est impératif et même stratégique que l'Algérie ait des institutions de contrôle et de suivi très solides. À défaut, les impacts seront énormes sur la sécurité routière, et ce n'est pas toujours la vitesse qui tue, mais c'est parfois l'état du véhicule qui ne répond pas aux normes de sécurité. Le marché des pièces de rechange est très illustratif, d'où la nécessité de délivrer, par un laboratoire algérien, un rapport de conformité, avant même l'entrée d'une quelconque pièce, installation, équipement ou machine industrielle sur le marché national. S. S.