Une quinzaine de représentants des souscripteurs du projet 2 684 logements de Draria sont venus, mardi, demander à la direction de Batigec immobilière les raisons du retard de ce chantier lancé en 2008. Reçus par le DG, Mokrane Achour, et des cadres de son staff, certains membres ont d'emblée annoncé que s'ils étaient aujourd'hui en colère “c'est parce que le projet est à l'arrêt”. Faux ! répond le DG qui, tout en évoquant la période des dernières intempéries, énumère une série de raisons que les protestataires ignoraient. “En réalité, le chantier n'a démarré qu'en 2010. Le terrain était au centre d'un certain nombre de problèmes techniques qu'il fallait régler, notamment avec la Protection civile, le secteur de l'agriculture, le CTC, etc. En somme, le terrain n'était pas régularisé. à cela est venu s'ajouter un des gros problèmes que le secteur du bâtiment vit actuellement : la pénurie de main-d'œuvre”, explique le promoteur. Mais pourquoi alors le chantier avait une meilleure cadence avec les Turcs ? s'interroge-t-on ? “Toute la question est là”, réplique le DG, soulignant que “le turc Aslan n'a pas respecté ses engagements. On avait bien démarré en effet, mais la gourmandise du sous-traitant a fait basculer les choses. Ce dernier a exigé une révision des prix à la hausse allant du simple au double. Nous avons refusé de céder à cette forme de chantage, car elle compromettait les intérêts de l'entreprise qui fait vivre des milliers de familles.” D'autres voix soulèvent des inquiétudes sur une prétendue “faillite qui menacerait Batigec immobilière”. Là encore, le premier responsable rassure que ce ne sont que des rumeurs venant d'un cas isolé. “Si tel était le cas, pourquoi on continue à faire confiance à cette entreprise qui a un plan de charge enviable”, argumente-t-il, ajoutant que “la direction, qui a opté pour une procédure de travaux à la tâche, est en train de faire tout son possible pour retrouver la cadence de réalisation”. “Mais il faut toujours avoir à l'esprit l'input de la rareté de main-d'œuvre qui empoisonne l'existence de beaucoup d'entreprises du bâtiment”, précise-t-il. Il fera savoir aussi que des négociations sont en cours avec des entreprises étrangères, dans le but de donner un souffle nouveau à ce projet, dont M. Achour promet la livraison pour la fin 2013. Une date que les souscripteurs attendent avec impatience. C'est aussi une lueur d'espoir pour les plus pessimistes d'entre eux. A. F.