Vingt-quatre heures seulement après avoir déclaré que la LFP ne se serait pas concernée par la grève des joueurs de l'ESS, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, sous la pression de la FAF, a rendu public hier un communiqué dans lequel, la ligue indique qu'il a été “constaté qu'en cette fin de championnat, certains joueurs et dirigeants tentent de susciter des mouvements de pseudos grèves qui, en réalité, masquent les objectifs de leurs auteurs qui sont de tenter de fausser les résultats des matches programmés en cette fin de saison et qui auront pour grave conséquence de dénaturer les résultats finaux du championnat. La Ligue de football professionnel rappelle qu'aucune grève ne peut être tolérée du fait que, conformément au statut du joueur, la chambre de résolutions de litiges (CRL), installée à la FAF, est seule habilitée à connaître les litiges éventuels qui peuvent survenir entre joueurs et clubs employeurs. Tout joueur dont le contrat n'est pas respecté a toute latitude de déposer une réclamation pour non-respect des dispositions contractuelles qui le lient à son club employeur, lequel bénéficie des mêmes droits et peut saisir la CRL pour tout manquement de son joueur. La LFP est garante de l'exécution des décisions rendues par la CRL ou du tribunal arbitral du sport, notamment le paiement des arriérés des joueurs par le prélèvement des sommes dues sur les droits TV ou toute autre ressource financière du club. Par conséquent, il est fait obligation aux joueurs de se conformer aux directives de leurs staffs techniques et de leurs dirigeants de participer aux matches du championnat, tout comme il est interdit à tout dirigeant d'inciter ou d'encourager tout mouvement de grève ou d'absence de joueurs”. L'allusion faite ici à la grève des joueurs de l'ESS est claire surtout lorsqu'on se rappelle que Serrar et Hamar ont cautionné la grève des joueurs de l'ESS. La LFP semble même vouloir sous-entendre à travers ses propos que l'ESS veut tout simplement se débarrasser de la Coupe de la CAF et c'est pour cela que ses dirigeants ont créé ce mouvement de grève pour mieux faire passer la pilule aux yeux du public sétifien. La LFP fait aussi allusion à la grève des joueurs du CABBA aussi sachant que l'équipe bordjienne a joué contre l'USMB à Blida avec une équipe complètement remaniée, ce qui a largement facilité la tâche aux Blidéens. À ce titre, la LFP avertit que “tout boycott de match à des fins inavouées de combines exposera les joueurs à de lourdes sanctions pour tentative de fraude, sanctions qui peuvent s'étaler sur plusieurs saisons. Les clubs sont tenus de se conformer à l'article 123 du règlement qui régit le championnat du football professionnel qui stipule : est responsable de tentative d'influence sur le cours du championnat, toute équipe senior qui, au cours des cinq dernières journées de championnat, n'aura pas aligné huit joueurs ayant été inscrits auparavant sur les feuilles de matchs des dix premières journées de la phase retour du championnat. Le club contrevenant est sanctionné par l'article 81 du code disciplinaire de la Ligue professionnelle qui va de la défalcation de points à la rétrogradation”. Affaire à suivre ! N T.