La ligue du football professionnel (LFP) en Algérie a accusé mercredi dans un communiqué "certains joueurs et dirigeants" de tenter de susciter des mouvements de "pseudo grèves", dont les objectifs est de "fausser les résultats" des matches comptant pour les dernières journées des championnats de Ligue 1 et 2. "Il a été constaté qu'en cette fin de championnat, certains joueurs et dirigeants tentent de susciter des mouvements de pseudo grèves, qui en réalité masquent les objectifs de leurs auteurs qui est de tenter de fausser les résultats des matches programmés en cette fin de saison et qui auront pour grave conséquence de dénaturer les résultats finaux du championnat", indique-t-on dans le communiqué. Samedi passé, le CA Bordj Bou Arreridj, qui a déjà assuré son accession en Ligue une, s'était déplacé à Blida avec un groupe composé dans sa quasi-totalité de joueurs espoirs, après que les joueurs de l'équipe première aient refusé de faire le déplacement pour protester contre la non régularisation de leur situation financière. L'USM Blida, toujours en course à la montée, en a profité pour l'emporter (3-1), confortant ainsi ses chances dans un retour rapide parmi l'élite qu'il a quittée en fin de saison dernière. Pas plus loin de Bordj Bou Arreridj, les joueurs de l'ES Sétif, leader incontesté de la Ligue une, ont choisi ''d'imiter'' leurs voisins, en optant à leur tour pour la grève, pour les mêmes raisons. Face à cette situation, l'instance footballistique algérienne présidée par Mahfoud Kerbadj, a décidé de monter au créneau, en adressant une sévère mise en garde en direction des clubs. "La LFP rappelle qu'aucune grève ne peut être tolérée du fait que, conformément au statut du joueur, la chambre de résolutions de litiges, (CRL) installée au niveau de la FAF, est seule habilitée à trancher les litiges éventuels qui peuvent survenir entre joueurs et clubs employeurs", a ajouté le communiqué. Aligner au moins 8 joueurs des effectifs du début de saison La LFP s'est montrée, en outre, prête à protéger les joueurs contre tout manquement de la part de leurs clubs respectifs, et de même pour ces derniers. "Tout joueur dont le contrat n'est pas respecté a toute latitude de déposer une réclamation pour non-respect des dispositions contractuelles qui le lie à son club employeur, lequel bénéficie des mêmes droits et peut saisir la CRL pour tout manquement de son joueur", lit-on encore. "La LFP est garante de l'exécution des décisions rendues par la CRL ou du tribunal arbitral du sport, notamment le paiement des arriérés des joueurs par le prélèvement des sommes dues sur les droits TV ou toutes autres ressources financières du club", a expliqué le document publié par la LFP sur son site officiel. Par ailleurs, et dans le souci "du strict respect de la déontologie et du fair-play", il est fait obligation aux clubs de Ligue 1 et 2 de "se conformer à l'article 123 du règlement" qui régit le championnat du football professionnel. A cet effet, il est fait rappel que "toute équipe senior qui, au cours des cinq (05) dernières journées de championnat, n'aura pas aligné huit (08) joueurs ayant été inscrits auparavant sur les feuilles de matchs des dix (10) premières journées de la phase retour du championnat. Le club contrevenant est sanctionné par l'article 81 du code disciplinaire de la Ligue professionnelle, qui va de la défalcation de points à la rétrogradation". La LFP s'engage ainsi à appliquer "dans toute sa rigueur" les sanctions prévues dans les règlements à l'encontre "des fraudeurs qu'ils soient joueurs ou dirigeants". Les sanctions envisagées par la Ligue pour tout boycott de match "à des fins inavouées de combines", peuvent s'étaler sur" plusieurs saisons", a fait savoir l'instance footballistique algérienne.