Les partisans de Bouteflika n'ont pas perdu l'espoir d'annuler le VIIIe congrès du parti d'Ali Benflis. Un conseiller du ministre de la Justice, connu sous le nom de Khaled, originaire de l'Ouest, s'est entendu avec le procureur général de la cour d'Alger sur la nécessité de faire pression sur les magistrats de la chambre administrative d'Alger pour accélérer l'examen et éviter un éventuel report de l'affaire opposant les “redresseurs” au FLN. Le mouvement dirigé par Abdelaziz Belkhadem prend ainsi les devants pour parer à la lenteur qui caractérise en général les procédures judiciaires dans ce type d'affaire. Elles peuvent durer parfois des mois au niveau des chambres administratives, selon des sources proches de ce dossier. Le conseiller du garde des Sceaux passe le plus clair de son temps dans le bureau du procureur général dans le but d'influencer les magistrats et les préparer à annoncer l'annulation du VIIIe congrès du FLN. L'arrêt de la chambre administrative serait même en préparation au niveau de la présidence, selon ces mêmes sources.