Moins de deux mois après l'immolation par le feu en plein centre-ville du jeune Hichem, la ville de Tiaret vient d'être ébranlée par un drame similaire survenu jeudi au nouveau lycée sis au quartier Sonatiba. Il s'agit du jeune Ras Ghanem Walid, un élève de 1re année secondaire âgé de 16 ans, qui a tenté de se donner la mort en s'aspergeant d'essence en pleine cour de l'établissement. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile n'ont pas tardé à arriver sur les lieux où ils ont réussi à éteindre la flamme qui rongeait le jeune corps brûlé au 3e degré. Immédiatement évacuée au service des UMC de l'hôpital Youcef-Damardji où elle a reçu les premiers soins, la victime a été transférée en urgence, dans une ambulance médicalisée, vers l'hôpital des grands brûlés de Douéra. Selon ses camarades, le jeune Walid avait agi ainsi suite à un geste humiliant de son enseignante qui l'avait prié de quitter la classe. Un témoignage contrarié par d'autres qui ont fait état de la conduite indiscipliné de ce dernier qui était sous le coup d'une mesure disciplinaire suite à une bêtise commise il y a quelques jours quand il avait brisé la porte des toilettes de l'établissement. Une bévue qui avait, selon d'autres témoignages, pénalisé son père qui s'est acquitté d'une somme de 3 000 DA. Nonobstant, cet acte avait créé un climat de frustration chez ses camarades dont 28 ont été soumis à des séances de réanimation suite à leur perte de conscience. Dans le même sillage, deux équipes de psychologues ont été mobilisées pour réconforter les élèves frappés de ce malaise. Cependant, de nombreux élèves du même établissement ont assiégé la structure hospitalière où ils avaient tenté de manifester avant qu'ils ne se dispersent dans le calme, suite à l'intervention de la directrice du lycée qui a su les ramener à la raison. Par ailleurs, hormis le directeur de l'éducation qui avait brillé par son absence, les autorités locales, notamment le wali, se sont dépêchées à l'hôpital dans le but de s'informer sur les moindres détails et calmer les esprits. Toutefois, nos tentatives de joindre le chargé de communication de la Direction de l'éducation ont été vaines dans la mesure où ce dernier répondait aux abonnés absents. Comment le jeune Walid a-t-il pu traverser le portail du lycée avec une bouteille d'essence ? Telle est la question qui polarise actuellement la vox populi à Tiaret. Par ailleurs, une enquête a été ouverte par les services concernés qui doivent déterminer les circonstances et les causes exactes de cet acte ô combien malheureux du jeune Walid. R. S