Le wali d'Oran semble bien avoir tranché en ce qui concerne l'aménagement de la rue des Aurès (ex-la Bastille), en annonçant, lors de la première session de l'APW pour cette année 2012, que le lancement du programme de restauration et de réhabilitation du vieux bâti va toucher cette artère marchande du centre-ville. Cela fait plusieurs années que l'APC d'Oran, en charge de cette artère et de la gestion des emplacements des commerces, notamment ceux des étals de fruits et légumes, annonce le lancement de travaux de réfection et de réhabilitation, sans pour autant concrétiser ces effets d'annonce. Il faut dire qu'à chaque fois, le projet butait sur le refus et la crispation desdits commerçants, exigeant des emplacements de substitution avant tout délogement, mais également un lieu qui ne pénalise pas leurs activités. Cela sans compter tous les revendeurs de l'informel qui ont pignon sur rue faisant partie du décor de “la Bastille”. Aujourd'hui, la question de la restauration et de la réhabilitation des immeubles de la rue des Aurès est impérative et va même démarrer à compter du 15 avril, a expliqué le wali d'Oran lors de la session de l'APW. Un comité de pilotage a été mis en place plus particulièrement pour la rue des Aurès, puisque d'autres boulevards sont aussi concernés, comme celui de Maâta. Les travaux, confiés à des sociétés spécialisées italiennes, françaises et espagnoles, vont consister en la prise en charge de l'étanchéité, des parties communes et des façades. Mais pour dépasser l'écueil des travaux sur des immeubles, qui sont toujours occupés, le directeur de l'OPGI que nous avons sollicité nous a précisé qu'il va y avoir une implication des locataires, seule solution pour mener à bien l'opération. Demandant patience et compréhension par avance, le directeur de l'OPGI souhaite dans le même temps que les locataires participent aux travaux, en recrutant et en formant un certain nombre d'entre eux pour ce faire. Car le second objectif adossé à cette opération de restauration est d'en faire également des chantiers-écoles avec de la main-d'œuvre locale. Un transfert de savoir-faire, en quelque sorte, qui devrait profiter aux jeunes intéressés. à noter que ce sont en tout 600 immeubles qui ont été programmés pour la réhabilitation, dont 200 déjà approuvés pour un coût de 700 millions de DA, alors que pour les 400 autres, la somme s'élèvera à 1,5 milliard de DA. D. L.