Outre les membres du gouvernement, les corps constitués en passant par les personnalités politiques et des compagnons d'armes, des centaines de citoyens ont tenu à rendre un dernier hommage au premier président de l'Algérie. Les funérailles nationales du premier président de l'Algérie indépendante ont été précédées d'un recueillement et d'une veillée funèbre au Palais du peuple à Alger. Un ultime hommage a été, en effet, rendu à Ahmed Ben Bella décédé mercredi à l'âge de 96 ans. Le Palais du peuple n'a pas désempli durant toute la journée de jeudi. Du premier magistrat du pays, aux membres du gouvernement, en passant par toutes les personnalités politiques, membres des corps constitués et de simples citoyens, tous ont tenu à rendre un dernier hommage à l'ancien moudjahid. C'est dans une atmosphère empreinte de tristesse, de souvenirs et d'évocation du parcours aussi bien politique que durant la guerre de Libération nationale du grand homme qu'était Ben Bella que s'est déroulé le recueillement. Drapée de l'emblème national, la dépouille mortelle du premier président de l'Algérie a été disposé dans la grande salle du palais. Le président Bouteflika, qui a décrété huit jours de deuil national, a également pris l'initiative de permettre à tous les Algériens de rendre un dernier hommage à celui qui fut leur premier président entre 1962 1965. Pour ce faire, la dépouille du défunt, décédé à la suite d'une longue maladie, a été transférée au somptueux et symbolique Palais du peuple. C'est Abdelaziz Bouteflika, lui-même, qui a accompagné jeudi la dépouille mortelle de son compagnon d'armes Ahmed Ben Bella au Palais du peuple où les membres du gouvernement et de hauts responsables de l'Etat attendaient son arrivée. Le président Bouteflika a procédé à l'occasion à la signature du registre de condoléances. “C'est avec affliction et résignation devant la volonté de Dieu que j'appose ces mots qui ne sauront exprimer mon profond chagrin tentant ainsi de me consoler et de consoler l'Algérie en cette douloureuse circonstance”. Les nombreuses personnes, qui se sont déplacées au Palais du peuple, ont tour à tour jeté un dernier regard sur la dépouille en lisant la Fatiha à sa mémoire. Yacef Saâdi, responsable de la Zone autonome d'Alger durant la guerre de Libération nationale, venu se recueillir, a qualifié le défunt de “monument du mouvement nationaliste algérien”, rappelant qu'il était l'un des principaux responsables de l'Organisation secrète (OS) durant la lutte armée contre l'occupant français. “C'est aussi une éminente personnalité politique qui a tant fait pour l'édification d'un Etat démocratique”, a-t-il estimé. Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a rappelé, de son côté, qu'Ahmed Ben Bella avait gravi tous les échelons de responsabilité dans le mouvement national, tout en jouant un rôle de premier plan dans le combat libérateur du peuple algérien. Pour le sénateur, Abderrezak Bouhara, avec le décès d'Ahmed Ben Bella, “l'Algérie a perdu un grand homme qui a été l'un des architectes de la Révolution”. Amine Zaoui notera que le défunt “restera une référence et une valeur historique et éducative pour les générations futures”. De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a souligné que Ben belle a laissé “une empreinte indélébile” dans l'histoire de l'Algérie. Le souvenir d'Ahmed Ben Bella, “ce symbole de la guerre de Libération restera gravé dans la mémoire des Algériens”, a affirmé la SG du PT. M B