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Il exhorte les militants à investir le terrain pour disqualifier les législatives du 10 mai Mohcine Belabbas : “Ces élections sont dangereuses pour le pays”
Le tout nouveau président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a tenu, à l'occasion de sa première rencontre avec les membres du conseil national de son parti organisé hier au Club El Moudjahid (Alger), à servir un discours offensif à souhait en invitant les militants du parti à investir le terrain pour disqualifier les législatives du 10 mai. “Il est du devoir du collectif du Rassemblement (…) de s'impliquer davantage et de se mobiliser pour réussir l'opération du boycott des élections par la majorité des électeurs. Rien ne doit être laissé au hasard pour amener sereinement les Algériens à bouder ce scrutin infâme”, tonne M. Belabbas, avant d'ajouter : “Il s'agit de marteler au quotidien, par une présence massive sur le terrain (…), les arguments qui montrent que le boycott est une action citoyenne qui ouvre un chemin d'espoir pour l'Algérie.” Pour lui, il n'y a pas l'ombre d'un doute : “S'il faut boycotter une élection, c'est bien celle du 10 mai 2012 qui voit l'indignité politique atteindre tous les sommets à travers les négociations abjectes de quotas, les marchandages vulgaires de places sur les listes, qui évacuent toute proposition programmatique.” “Boycotter, c'est assumer et relayer les luttes citoyennes qui se mènent dans la rue, les usines ou les universités”, martèle-t-il encore. Aux yeux de M. Belabbas, le RCD peut, avec une meilleure organisation, faire triompher ses options. “Nous avons le capital politique et moral, nous avons la pratique et l'expérience et nous avons la conviction. Il nous reste à mieux nous organiser et mieux communiquer”, explique-t-il. Outre le boycott actif des législatives, les militants du RCD sont invités par leur nouveau président à s'investir autour du 32e anniversaire du printemps amazigh qu'il a qualifié d'“acte de naissance des luttes pacifiques pour une Algérie plurielle, démocratique et sociale”. Après avoir rappelé les belles avancées enregistrées par la cause amazighe au Maroc, en Libye et même en Tunisie, M. Belabbas estime que l'Algérie, berceau de la revendication amazighe, est à “la traîne”. “Seule une mobilisation solidaire est à même de hâter, dans notre pays, la réhabilitation de l'amazighité à travers sa triple dimension de langue, culture et histoire”, assure-t-il. Et M. Belabbas d'ajouter : “Il nous appartient, encore une fois, en tant que parti qui a su construire un contrat fédérant tous les enfants d'Algérie, de prendre les devants pour relancer cette revendication pour que tamazight soit reconnu comme langue officielle. Cela concerne tous les Algériens qui veulent offrir à leurs enfants une nation de liberté, de solidarité et de justice.” M. Belabbas a la conviction bien chevillée que la nouvelle génération est “la plus indiquée” et surtout “la plus armée” pour donner “un nouveau départ” au pays. A. C.