Ce dimanche matin, à Bruxelles, une centaine de voyageurs- 60 Belges et 40 Français- munis d'un billet valable d'embarquement, se sont vus dans l'impossibilité de monter à bord d'avions à destination de Tel Aviv. L'altercation a parfois été vive entre les forces de l'ordre et plusieurs interpellations administratives ont eu lieu. Tôt dans la matinée , dans le hall des départs de l'aéroport international de Zaventem, devant les comptoirs réservés à l'enregistrement des compagnies Brussels Airlines, Lufthansa et Swissair vers l'Etat hébreux environ 150 personnes ont tenu à faire savoir combien elles désapprouvaient l'action de la police . . L'opération "Bienvenue en Palestine", mise en place pour la troisième année consécutive, s'inscrit dans le sillage de la « flotille de Gaza » et de « Gaza Freedom March » et les militants de cette mission revendiquent le droit de voyager à tout moment à destination de la Palestine afin, notamment, de rencontrer des Palestiniens. C'est ainsi que 1.500 militants, dont 100 Belges et 5 à 600 Français, veulent se rendre à Bethléem en contribuant, par exemple, à l'édification d'une école. Pour Jan Dreezen, de « Solidarité Palestine », « Israel a clairement mis la pression sur ces compagnies aériennes et le gouvernement belge a, de manière regrettable, coopéré à cette intimidation ». Les voyageurs, qui n'ont pas pu embarquer, exigent maintenant le remboursement de leur billet de transport. Une opération similaire vient de dérouler en France . Plusieurs dizaines de militants pro-palestiniens ont ainsi manifesté dimanche à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle après s'être vu refuser leur enregistrement par des compagnies aériennes, Lufthansa et Swiss Air, leur nom figurant sur une liste de "personnes indésirables" dressée par Israël. Il faut savoir en effet que lorsqu'un Etat refuse l'accès d'une personne sur son territoire, la compagnie qui effectue le transport est tenue d'assumer le vol retour du voyageur. A.M