Quatre militants participant à l'opération «Bienvenue en Palestine» ont été interpellés hier à leur arrivée en provenance de Paris à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Empêchés d'embarquer à Paris, les militants de l'opération «Bienvenue en Palestine» sont interpellés à leur arrivée à Tel Aviv. Plusieurs dizaines de militants pro-palestiniens ont manifesté hier à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, après s'être vu refuser leur enregistrement par des compagnies aériennes, leur nom figurant sur une liste de «personnes indésirables» communiquée par Israël. Arrivés dès 5 h au terminal 1 de Roissy-CDG, ils souhaitaient embarquer pour certains à bord de vols Lufthansa et Swissair à destination de Tel Aviv, afin de se rendre à Bethléem dans le cadre de l'opération «Bienvenue en Palestine». Ils ont été refoulés avant leur embarquement, suite à l'intervention de l'armée sioniste. «Aujourd'hui, le check-point est à Paris !» ont scandé les manifestants, encadrés par plusieurs dizaines de CRS, avant de se diriger vers le comptoir de la compagnie Lufthansa pour demander une «attestation écrite officielle» leur expliquant les raisons de leur interdiction de vol. Certains agitaient des drapeaux palestiniens ou des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Roissy, territoire palestinien» ou «Paris aux ordres d'Israël !» «Notre mouvement est totalement pacifique. Mais malheureusement, on continue de nous considérer comme des fauteurs de troubles», a déploré Olivier Buchotte, l'un des organisateurs en France de «Bienvenue en Palestine», selon qui «plusieurs dizaines de personnes» se sont vu opposer un refus d'embarquement. Selon un autre sympathisant pro-palestinien, Romain Lauféron, une manifestation a également eu lieu à l'aéroport de Bâle-Mulhouse, où des militants se sont vu refuser l'embarquement à bord d'un vol Easyjet. Les militants pro-palestiniens interdits d'embarquement avaient été avisés dès jeudi par les compagnies aériennes qu'ils ne pourraient s'envoler pour Tel Aviv. Ils ont décidé de se rendre malgré tout dans les aéroports concernés pour «dénoncer cette décision». L'opération «Bienvenue en Palestine», mise en place pour la troisième année consécutive, consiste pour 1500 militants, dont 500 à 600 Français, à se rendre à Bethléem, dans les territoires palestiniens, pour inaugurer une école internationale. Lors de la première opération en 2010, une centaine de militants, selon les organisateurs, avaient réussi à gagner la Cisjordanie. Mais l'entité militaire sioniste avait pris l'été dernier des mesures drastiques pour empêcher l'opération et contrôler toutes les compagnies aériennes européennes. Par ailleurs, sept Palestiniens ont été arrêtés lors d'incursions de l'armée d'occupation israélienne en Cisjordanie, a-t-on affirmé hier de sources sécuritaires palestiniennes.