Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a choisi la ville de Blida pour lancer la campagne électorale de son parti. “C'est à partir de cette maison du défunt Cheikh Nahnah que le changement pour la liberté en Algérie a commencé”, a-t-il affirmé. Il a entamé son intervention par un discours d'opposition à l'égard de l'administration qu'il accuse de fraude avant le début du scrutin du 10 mai. “L'impartialité des médias lourds, le refus de l'administration d'opter pour un bulletin portant la photo du candidat, le retard dans l'attribution des agréments sont autant d'indices qui confirment que l'administration n'est pas près de jouer le jeu de la neutralité. C'est une manière de décourager les partis qui dérangent de participer aux urnes”, a affirmé Menasra, avant de lancer un appel aux citoyens d'aller voter en masse. “il n'y a que cette voie qui mène au changement. Le pouvoir a peur de la sanction directe des citoyens”, expliquera encore le président du FC, qui propose un SNMG à 30 000 DA et la création d'un Fonds pour l'emploi et les logements financés par les recettes pétrolières. “Nous allons consacrer un fonds qui sera alimenté par les recettes du pétrole qui dépassent les 70 dollars le baril”, estime l'ex-ministre de l'Industrie. Pour ce qui est de la coalition avec d'autres partis après les élections, Menasra n'exclut pas de faire une coalition avec d'autres courants politiques même avec les partis laïcs. “Il suffit d'évaluer que leur programme est proche du nôtre pour pouvoir former cette coalition et s'entendre sur un programme d'actions au profit des citoyens algériens. Une chose est sûre, il y a des principes et des convictions qu'on n'est pas prêt d'abandonner”, a précisé Menasra, qui rappellera les cinq commandements de son parti à savoir, la liberté, le développement, le savoir, l'emploi et le logement. Entouré des enfants du défunt Nahnah, Menasra a réitéré son refus de se rallier aux partis de l'Algérie verte, parce qu'il estime qu'il n'a aucune utilité. Abordant le financement de la campagne électorale, il dira que “la chkara de l'Etat est plus dangereuse que celle des particuliers qui veulent avoir une place au Parlement. Notre parti est zaouali, mais f'hal. La fraude ressemble à la violence”, conclura Menasra. K. F