Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), a animé, hier, un meeting à la salle de la maison de la culture Ali-Souaï de Khenchela. Cette dernière affichait complet dès 9h30, alors que le meeting a commencé une heure plus tard. Le chef de file du MPA est revenu sur ses convictions et sa détermination à barrer la route aux islamistes qui utilisent l'islam à des fins politiques. “Nous sommes aussi des musulmans. Si le processus électoral a été annulé par l'Etat en 1991, cette fois-ci, c'est nous qui ferons face au FIS de 2012.” Et d'ajouter : “Pour faire face et résister aux islamistes, les Algériens doivent voter massivement car ni les émeutes ni les boycotts à répétition des élections ne peuvent constituer une alternative”. Dans la foulée, l'orateur a appelé les populations locales à aller voter pour élire des compétences capables, selon lui, de prendre réellement en charge les préoccupations de la région. Et a ajouté que son parti est favorable à une amnistie générale. “On veut promouvoir la réconciliation nationale en une amnistie générale.” Amara Benyounès a, par ailleurs, saisi l'occasion de son passage à Khenchela pour répondre aux attaques l'ayant visé, émanant des responsables du FLN. “Ils nous attaquent à cause des spots de notre parti qui passent sur Nessma TV, mais ils oublient qu'ils monopolisent l'ENTV, les journaux et la Radio nationale depuis 50 ans”. S'agissant de la configuration de la prochaine Assemblée nationale, M. Benyounès est convaincu qu'aucune formation politique ne peut obtenir la majorité absolue. L'orateur s'étalera également sur “l'exception algérienne” et estimera que l'Algérie est “le pays le mieux outillé dans le monde arabe pour accéder à la démocratie”. Concernant le prochain congrès du parti, le slogan tel annoncé par Amara Benyounès est : “Ni Paris ni Doha, l'Algérie algérienne”. Enfin, Amara Benyounès dira que son parti sera le porte-voix des milliers de familles des victimes du terrorisme, notamment des policiers et militaires, qui ont tendance à être reléguées aux… oubliettes. Z. M. Le MPA Bouira nous écrit Dans votre papier (non signé, en page quatre et intitulé “Mise en garde contre l'exploitation de la religion à des fins politiques”) rendant compte des prestations de Amara Benyounès à Bouira dans le cadre de la campagne électorale, nous avons relevé une partialité flagrante. En effet, le rédacteur, votre correspondant de Bouira vraisemblablement, a écrit : “... M. Benyounès, dans un meeting électoral pour les législatives du 10 mai prochain, animé en présence d'une foule modeste...” Or, la salle réservée au meeting ne pouvait contenir les citoyens et citoyennes venus écouter le président du MPA. En témoignent les comptes rendus d'autres organes de presse et les images diffusées par l'ENTV. Nous prenons acte du parti pris et d'une forme de dérive s'agissant de la couverture de l'actualité à Bouira. En outre, nous vous demandons d'insérer cette mise au point dans votre prochain numéro. Réponse à mise au point Liberté n'a fait que reprendre, mot à mot, sans rajout et sans coupure, le compte- rendu du meeting de M. Benyounès à Bouira, tel qu'il a été diffusé par l'APS à 17h55 exactement. Nous regrettons que le MPA, via sa structure de Bouira, se laisse ainsi aller à des accusations gratuites contre notre journal. Accusé lui aussi, et de manière tout aussi gratuite, notre correspondant de Bouira, qui était présent à ce meeting, n'a pas écrit un seul mot sur cette activité. Et pour cause, il a été pris à partie par le secrétaire général du MPA lors de sa conférence de presse, uniquement pour lui avoir posé une question.