RESUME : Madjid et Ibtissem se retrouvent, comme convenu, à midi. Il lui apprend que s'il la surveille de près, c'est pour rapporter avec qui elle sort. Ibtissem sent qu'elle lui plait. Elle retourne à son travail mais, avant, elle lui donne rendez-vous… Madjid et Ibtissem retournent au même restaurant, en fin d'après midi. Madjid est si heureux qu'elle lui ait proposé ce rendez-vous ! Il ne peut pas s'imaginer qu'elle l'ait fait par colère. Un jour, elle dira à son mari le bas agissement de sa belle-mère uniquement pour les séparer. Comme Madjid ne dira jamais qu'il a une liaison avec elle, il soutiendra même qu'il n'y a pas plus fidèle qu'elle. - Tu m'excuses un moment, dit-elle à Madjid. Je vais appeler… Il n'est que seize heures et quart. Elle sait qu'elle ne trouvera pas Fethi mais seulement sa belle-mère. Dès la deuxième sonnerie, cette dernière décroche. Ibtissem lui demande très poliment de ses nouvelles comme si elles ne se s'étaient pas vues depuis des jours. - C'est bien que tu ailles bien ! Est-ce que tu peux dire à Fethi que je ne rentrerais pas tôt aujourd'hui ? dit-elle à sa belle-mère. Je n'ai pas terminé de travailler sur un dossier et s'il n'y avait pas eu à le faxer, je l'aurai pris à la maison, comme d'habitude… - Tu penses être de retour vers quelle heure ? - Avant huit heures, répond Ibtissem, en souriant. À ce soir ! Elle sait que sa belle-mère va en tirer des conclusions. Pour une fois, elle sera dans le vrai. Seulement, personne ne pourra le prouver. Elle comptait sur Madjid. Plus que jamais, il la défendra auprès des autres. Il ne pourra jamais se dénoncer. Qu'aurait-il à y gagner ? Rien. Tout comme elle, il a une famille. D'ailleurs, par la suite, tout en dégustant des gâteaux aux fruits, ils se racontent leurs vies. - Je suis marié et j'ai des enfants… Ma femme est une merveilleuse fée du logis… Elle ne travaille pas même si elle est diplômée en lettres françaises. Elle préfère s'occuper du bien-être de la famille. - C'est rare de tomber sur quelqu'un d'aussi consciencieux, murmure Ibtissem. Elle doit beaucoup vous aimer… - Tout comme votre… ton mari, émet Madjid en la regardant dans les yeux. Il doit être vraiment exceptionnel pour que tu l'aimes autant ! - Fethi est adorable !… Je ne sais pas ce que je serais devenue à ma dernière année de fac sans son soutien et sa confiance en moi… Il a été précieux sur tous les plans ! Ibtissem lui est reconnaissante. Ils sont francs l'un envers l'autre. Aucun des deux n'a cherché à tomber dans l'ornière habituelle du dénigrement conjugal. Elle lui parlait de son mari, de sa belle-mère, et lui en faisait autant, parlant beaucoup de ses enfants, de leurs exploits scolaires. - Pourquoi n'as-tu pas d'enfants ? demande Madjid. - Je n'en ai pas encore eu le temps, avoue-t-elle. plus tard, peut être ! - Faites-en un le plus rapidement possible… C'est une source de bonheur que rien ne peut remplacer ! - Je veux bien le croire ! On n'est qu'au début de notre mariage ! On a tout le temps ! - J'espère beaucoup Ibtissem ! murmure Madjid. Si tu as les mêmes sentiments que moi, on ira beaucoup plus loin… Pourquoi ne pas se marier ? - Il y aura tout, sauf un mariage, le prévient la jeune femme. Je veux bien d'une relation… - Tu la veux parce que tu as des sentiments pour moi ou pour te venger de ta belle-mère ? s'enquit Madjid, très sérieux. - Je pourrais me venger autrement, répond Ibtissem. Si je suis assise en face de toi maintenant, c'est parce que…Elle ne retire pas la main quand il pose la sienne dessus. Quand il lui propose de se voir dans un coin plus tranquille, à sa grande joie, elle ne refuse pas… (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]