Initié depuis 2003, le village international du Festival de Cannes accueille plusieurs dizaines de pavillons de différents pays où le secteur du cinéma est présent. Cette année, l'Algérie n'a pas été en reste. Elle a pris part à ce grand rendez-vous cinématographique annuel où tous les professionnels du 7e art se rencontrent, pour vendre l'image du pays et redorer le blason du cinéma dans notre pays. Représenté par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le pavillon Algérie, depuis l'ouverture de la 65e édition du Festival de Cannes, le 16 mai 2012, n'a pas désempli. “Beaucoup de personnes, professionnels ou visiteurs, nous ont demandé pourquoi avoir attendu aujourd'hui pour avoir un certain background sur le cinéma algérien”, a déclaré Nabila Rezaïg, responsable du département cinéma à l'Aarc. Et d'ajouter que “l'objectif de notre présence est que tout le monde sache que l'Algérie est là, existe (…)”. Selon elle, cette première participation a été positive au vu des articles qui ont été publiés dans les différentes publications du festival. Comme c'est le cas du premier numéro de Cannes Market, annonçant la présence algérienne au Village international. Des contacts, des propositions de coproduction de projets cinématographiques ou même de tournage en Algérie ont été enregistrés. “Les contacts ont commencé avant même de venir à Cannes”, a annoncé Nabila Rezaïg. Pour elle, “cette participation est un cadeau de l'Algérie pour les 50 ans de son indépendance” sur le plan culturel et cinématographique. En effet, tout au long du Festival de Cannes, des réalisateurs, des directeurs de festival affluaient pour se renseigner sur les nouvelles productions algériennes, sur les modalités de collaboration ou les éventuels projets qu'ils peuvent avoir avec l'Algérie sur le volet cinéma. Le réalisateur sénégalais Moussa Touré a exprimé son intérêt pour les décors naturels et autres paysages algériens pour son prochain film. Parmi les projets que l'Aarc va bientôt lancer, coproduire trois réalisateurs, à savoir Rachid Bouchareb, Yamina Benguigui et Philippe Diaz, aider quatre réalisateurs algériens (Yasmine Chouikh, Mounia Meddour, Baya Allouache et Habib Tsaki) pour leur projet commun Papa cinéma. Par ailleurs, la direction du Moma du Brésil a également montré un intérêt pour le pavillon Algérie. Elle propose un programme cinématographique spécial Algérie, pour le mois de juin, à Brasilia et San Paolo, comme ce fut le cas pour le Moma de New York… Des prises de contact, des échanges, des projets de coproduction, dans l'absolu c'est bien, reste que cela prenne forme, se concrétise et ne soit pas relégué aux calendes grecques