Le coup d'envoi des activités de cette première rencontre a eu lieu à la cinémathèque Moksi, en présence du cinéaste Brahim Tsaki, de son fils Habib Tsaki, expert des logiciels de montage et cinéaste en formation, de Nabila Rezaïg, chef du département cinéma à l'Aarc et de nombreux jeunes cinéphiles, notamment des étudiants de l'université Djillali-Liabès. Après Alger, la ville de Sidi Bel Abbès accueille, depuis jeudi dernier, le cycle cinématographique algéro-belge consacré au cinéaste algérien Brahim Tsaki. Placée sous la thématique “Zoom sur Brahim Tsaki”, cette manifestation, dont l'objectif vise à mettre en valeur les cinéastes algériens qui ont été formés dans les écoles de cinéma en Belgique est organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en partenariat avec la délégation de Wallonie-Bruxelles à Alger. Ce cycle entamé jeudi dans la capitale de Mekerra prendra fin le 9 janvier prochain. Le coup d'envoi des activités de cette première rencontre a eu lieu à la cinémathèque Moksi, en présence du cinéaste Brahim Tsaki, de son fils Habib Tsaki, expert des logiciels de montage et cinéaste en formation, de Nabila Rezaïg, chef du département cinéma à l'Aarc et de nombreux jeunes cinéphiles, notamment des étudiants de l'université Djillali-Liabès. Très exalté de se retrouver dans sa ville natale, Brahim Tsaki nous a indiqué que “c'est fait plaisir d'y être à Sidi Bel-Abbès au milieu de mes proches et de rencontrer tout ce monde. Donc, j'espère que l'étape de Sidi Bel-Abbès sera bien remplie avec cette opération zoom sera également un espace de formation pour les jeunes”. En réponse à une question sur la production cinématographique en Algérie, il dira : “Aujourd'hui, nous constatons que tout ce qui a été fait en Algérie en matière de production cinématographique demeure insuffisant. J'estime qu'avec l'évolution sociale que traverse notre pays, les jeunes Algériens ont besoin aujourd'hui de cinéma, davantage de spectacle et de culture. Cela nous conduira également au problème de la formation et la relève, qui à mon avis sont très importants pour la continuité. Donc, pour former dans le cinéma, il faut une importante productivité et à partir de là, les jeunes peuvent, s'ils ont un rudiment du cinéma poursuivre et apprendre au furet à mesure.” La première journée de cette manifestation a été marquée par la projection d'une trilogie de courts métrages réalisé par Brahim Tsaki, notamment La boîte dans le désert, premier prix au Festival de Lille et au Festival de Ouagadougou (1976), L'œuf cuit, premier prix au Festival de Carthage (1978) et Djamel au pays des images (1979). Quand aux séances de projection des cinq longs métrages retenus, ils ont débuté hier par l'œuvre intitulée Gare de triage. Ce dernier sera suivi à raison d'une projection par jour de Les enfants du vent, Histoire d'une rencontre, Les enfants des néons et en épilogue par Ayriwen. Par ailleurs, l'on a appris que les ateliers d'initiation relatifs à l'écriture de scénario et au montage vidéo sur final Cut Pro n'auront pas lieu cette fois-ci, mais le cinéaste a promis qu'ils seront organisés très prochainement au profit des étudiants préparant un master de l'art cinématographique. Pour rappel, Brahim Tsaki est né en 1946 à Sidi Bel-Abbès, il a été formé cinéaste à l'Institut des arts et de diffusion de Bruxelles IAD où il a obtenu en 1972 son diplôme de réalisateur. En 1978, il a été recruté par l'Office national du commerce et de l'industrie cinématographiques (Oncic) d'Alger et a commencé à écrire et réaliser des films de fiction. Ces derniers lui ont valu un palmarès remarquable de prix lors des festivals internationaux. La vision et le style de Brahim Tsaki ont été salués par les critiques de cinéma pour leur sensibilité et leur originalité et, en dépit d'une diffusion limitée, ont impressionné les cinéphiles algériens et étrangers. A. B