Un séminaire national sur l'archivistique en Algérie, enseignements, recherche et pratique, s'est tenu mardi au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), en présence de plusieurs enseignants universitaires du département d'histoire et bibliothèque venant d'Alger, Constantine et Saïda. Cette rencontre qui a été animée par la directrice du Crasc a soulevé des problématiques sur la possibilité de l'existence en 2012 des compétences algériennes dans la préservation, la sauvegarde et la gestion d'archives qui représente la mémoire d'hier et d'aujourd'hui et l'inscrire dans l'histoire du pays. En effet, pour mieux gérer l'histoire de demain, les intervenants dans ce séminaire ont mis l'accent sur la responsabilité scientifique d'introduire et de valider le transfert des documents par l'innovation technologique dans le classement d'archives. D'un autre côté, plusieurs communications ont été faites sur l'importance de l'archive qui est une source majeure dans les différentes recherches entreprises par les étudiants, les enseignants et les chercheurs. D'autre part, des enseignants à l'université d'Alger et de Constantine ont soulevé les différentes entraves que rencontrent les étudiants dans le traitement de la matière archivistique qui est essentiellement en langue française, alors que les étudiants reçoivent leur formation théorique dans ce domaine en langue arabe. Selon Kadi Abdelkader, enseignant à l'université d'Oran, l'archivistique en Algérie rencontre des difficultés majeures dans le classement, la conservation de documents au sein des entreprises et il est temps pour l'administration algérienne d'entretenir les locaux de préservation de l'archive et le protéger des incendies. à la fin de cette rencontre, des recommandations ont été soulignées par les intervenants relatives à l'informatisation nationale des documents et patrimoine archivistique, l'intégration de l'archivistique dans les sciences humaines et sociales, la révision du programme d'enseignement de cette formation en renforçant le côté pratique des étudiants et en leur apprenant ce module en langue française, la formation des archivistes algériens, le développement des techniques de la préservation et la protection des documents archivistes depuis la colonisation à ce jour pour mieux gérer l'histoire et la mémoire de l'Algérie. Bounouara Nawel