Désormais, les joueurs évoluant dans les Ligues 1 et 2 sont obligés de signer un contrat minimum de deux années, et ce, à partir de la prochaine période d'enregistrement dont la date d'ouverture débute aujourd'hui et qui prendra fin le 18 août prochain à 18h. C'est ce qu'a rapporté hier un communiqué publié hier sur le site de la FAF, soit au lendemain de la réunion ordinaire du BF. Cette mesure intervient dans “le but de stabiliser les effectifs de joueurs des clubs professionnels (des Ligues 1 et 2) et de rationaliser les ressources financières des clubs”, précise la FAF. Cette décision semble, pour le moins que l'on puisse dire, nécessaire afin de mettre un terme à la valse des transferts ayant caractérisé le championnat national ces deux dernières années. Des joueurs qui ne terminent parfois même pas la saison, quittent prématurément leur club employeur pour aller signer ailleurs sans avoir au préalable rempli les termes du contrat pour lequel ils étaient royalement payés. “C'est une belle mesure qui va stabiliser nos joueurs, la FAF aurait dû arrêter cette mesure depuis le lancement du professionnalisme”, nous a dit hier Medouar, heureux de cette décision prise par le BF. Du coup, les contrats d'une année déjà paraphés par certains joueurs avec des clubs de l'élite ne sont pas valides. Ils doivent obligatoirement parapher un autre bail d'une durée minimum de deux ans. Bien sûr, du côté des spécialistes de la réglementation du travail, cette mesure unilatérale de la FAF va faire jaser. En effet, du point de vue réglementaire, rien n'empêche un joueur de signer un contrat de moins de deux ans. Même, du reste, la FIFA ne l'interdit pas, mais la FAF s'est retrouvée obligée de réagir de la sorte afin d'endiguer le fléau de la valse des joueurs. Par ailleurs, les clubs professionnels ne pourront plus faire des avances sur salaire aux joueurs, ils seront soumis au même régime que les entreprises, c'est-à-dire qu'à la fin de chaque mois les clubs transmettront obligatoirement une copie du bordereau des banques à la FAF pour prouver le paiement des salaires. “Le payement de plus d'un salaire tel que fixé dans le contrat par mois est strictement interdit. Le club qui ne respectera pas cette importante disposition sera sanctionné conformément au cahier des charges et au règlement du football professionnel”, lit-on dans le communiqué, qui précise que si un joueur ne perçoit pas son salaire pour une période de trois mois, son contrat sera résilié automatiquement. Une mesure qui mettra un terme aux conflits ayant opposé les joueurs aux clubs. Le BF oblige aussi les jeunes joueurs formés au minimum pendant quatre ans à signer leur premier contrat professionnel au profit de leur club formateur pour une durée minimale de trois ans, si telle est la demande du club. Autre mesure prise par les membres du BF. Il s'agit des conflits qui opposent certains CSA (club sportif amateur) aux SSPA (société sportive par actions). Dorénavant, les CSA ne s'occuperont plus du football, ils géreront les autres sports. En outre, le règlement relatif aux cartons des Ligues 1 et 2 a été remanié. Ainsi, si un joueur reçoit quatre (4) cartons jaunes, il sera de facto suspendu pour la rencontre suivante. La FAF souligne dans son communiqué : “à la fin de la phase aller, les cartons jaunes (avertissements) au maximum trois (3) sont annulés, et à l'issue de la phase aller si un joueur reçoit 4 avertissements, il sera automatiquement suspendu pour le match suivant.” D'autres mesures, comme la délivrance de la licence professionnelle, le lancement de la direction nationale de contrôle et gestion (DNCG) présidée par Mohamed Mecherara, ont été évoquées lors de cette réunion. R A.