Le VIe congrès des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), qui s'est déroulé les 18 et 19 juin, a vu la reconduction de Mohamed Yousfi à la tête du syndicat pour un nouveau mandat de quatre ans. Lors d'un point de presse tenu hier au siège du syndicat, à Alger, le Dr Yousfi a estimé que la rencontre a été une occasion de faire le point sur l'activité du syndicat durant les quatre dernières années. “Le congrès s'est déroulé sur deux jours. L'ordre du jour était le bilan financier et moral ainsi que l'élection du président du syndicat, du nouveau bureau national et d'un nouvel exécutif qui compte cinq femmes sur douze membres", explique le premier responsable du SNPSSP. Les congressistes ont débuté leurs travaux par la présentation du bilan moral des quatre dernières années, mais les discussions se sont surtout focalisées sur les grèves et les protestations. Selon le spécialiste, les présents se sont, ensuite, penchés sur le bilan financier qui a été validé par une commission. “Lors du congrès, plusieurs points ont été discutés, dont le dernier mouvement de grève que nous avons gelé le 22 mai dernier, en attendant l'installation du nouveau gouvernement. La rencontre a été, également, une opportunité de discuter de la loi sanitaire, des entraves et des atteintes à l'activité et aux libertés syndicale", a ajouté le président du SNPSSP. Après avoir rappelé que ce congrès a failli ne pas avoir lieu faute d'autorisation, le président réélu du syndicat ainsi que les syndicalistes présents ont insisté sur l'entrave à l'activité syndicale. “Nous avons reçu l'autorisation ce matin, alors que la demande a été déposée il y a deux semaines", avait dénoncé Mohamed Yousfi, lors de l'inauguration du congrès. Lors de cette intervention inaugurale, le syndicaliste avait rappelé “l'attitude de la tutelle qui exprime un acharnement évident sur les syndicats autonomes". “La manière dont nous sommes traités va à l'encontre des lois nationales et internationales", avait lancé le Dr Yousfi. Le syndicat avait, également, accusé le gouvernement d'être “complice" dans l'entrave à l'activité syndicale. “Pour avoir l'autorisation de tenir notre congrès, nous avons été traînés d'un ministère à un autre, preuve que le gouvernement méprise, lui aussi, les syndicats autonomes", avait-il déploré. “Les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour pousser les praticiens vers le secteur privé. Ils ne veulent pas que nous défendions le malade au sein des hôpitaux publics. Ils ont d'autres intérêts", avait-il poursuivi. À la fin des travaux, les congressistes ont adopté une série de résolutions, exprimant notamment leur attachement à leur plate-forme de revendications et au respect des libertés syndicales. Ils dénoncent la “déliquescence" du système de santé, “surtout ces deux dernières années", avec, en prime, la pénurie de médicaments et encouragent le travail intersyndical, tout en saluant les activités scientifiques qu'organise régulièrement le syndicat. Ils insistent, également, sur l'importance de trouver une solution aux problèmes du déficit de la couverture sanitaire entre le sud et le nord du pays. D S