n Les héritiers des martyrs tombés au champ d'honneur à Illilten, dans la daïra d'Iferhounène, en Kabylie, sont à la recherche d'une subvention pour le parachèvement des travaux d'un carré destiné à recevoir les ossements de ses martyrs tombés les armes à la main au cours d'une homérique bataille contre l'armée coloniale en 1957. Selon les héritiers de ces martyrs, qui ont sollicité l'hospitalité de nos colonnes pour exposer ce problème, le blocage réside au niveau du président de l'APW de Tizi Ouzou, qui considère le montant des travaux “élevé", en plus du risque, selon lui, de voir l'attribution de cette subvention ouvrir une brèche pour des demandes similaires. Pourquoi pas d'ailleurs dès lors qu'il s'agit d'une œuvre aussi noble ? Les héritiers de ces chouhada ne cachent pas leur “indignation" face aux arguties du président de l'APW de Tizi Ouzou et s'étonnent que le souci des économies soit mis en avant alors qu'il s'agit de ramasser les restes de 70 chouhada éparpillés dans la nature et souvent dans des sites indignes de leur combat pour la libération de l'Algérie. “Cinquante ans après l'indépendance, devons-nous encore supplier pour donner une sépulture décente à ces oubliés de l'histoire", s'interrogent à juste titre les héritiers de ces chahids, dont la mémoire, sacrée, doit être au-dessus de toute considération bureaucratique et budgétaire. Aux grands hommes, la nation doit être reconnaissante, messieurs de l'APW de Tizi Ouzou.