“En cette date funeste du 27 décembre 1957, une page noire s'est imprimée dans l'histoire de l'Algérie qui venait de connaître une dérive qui sera fatale pour son avenir avec l'assassinat ignoble du grand révolutionnaire Abane Ramdane. Ce guet-apens tendu par une bande de lâches conspirateurs, assoiffés de pouvoir, constitue en fait une violence à l'encontre des idéaux révolutionnaires qu'incarnait l'homme à travers le projet visant l'instauration d'un ordre républicain, démocratique et social dont les jalons ont été jetés lors du Congrès de la Soummam”. C'est ce qu'a indiqué la CADC de Tizi Ouzou dans une déclaration rendue publique hier. “Aujourd'hui, 48 ans après la disparition de ce héros national, le mythe est toujours vivant et son idéal d'un système politique consacrant la primauté du civil sur le militaire est devenu un leitmotiv repris par plusieurs générations de militants”, relève la coordination locale du mouvement citoyen. Tout en saluant la mémoire de cet homme d'exception, les camarades d'Abrika réclament, une fois de plus, des autorités politiques, le rapatriement de ses ossements “enfouis quelque part sous les terres marocaines”. Tout comme ils exigent une sépulture “digne de celui qui fut l'un des principaux libérateurs du pays” et la protection des tombes de tous les martyrs de la Révolution contre les actes de profanation commis, selon les archs, par des nostalgiques de l'Algérie française. La CADC de Tizi Ouzou appelle enfin les citoyens à venir nombreux prendre part au recueillement prévu sur la tombe du “stratège de la Révolution” Abane Ramdane, au niveau du cimetière d'El-Alia, demain mardi à partir de 10 heures. A. T.