Après un premier roman intitulé Unis par la bravoure, Rachid Ourek, cadre à la retraite et écrivain passionné, revient avec un nouveau livre intitulé Saïd Jy l'autodidacte. Tiré d'une histoire vraie, l'ouvrage relate, en fait, l'histoire d'un Algérien durant les années 1960, Saïd Jy, le beau gosse et le petit enfant du quartier. Son sobriquet, il le détient de son allure. “Il ressemble bien à James Dean, d'où ce surnom", avoue l'auteur. À travers le personnage, c'est la vie d'un groupe de jeunes ouverts sur une culture occidentale, bercés par, notamment, Johnny Hallyday et James Dean, qui se raconte. Ils se retrouvent du jour au lendemain confrontés à un autre mode de vie, car redevenus eux-mêmes après l'indépendance. Le livre est aussi l'histoire de Baya, la femme rêvée. Une quête du grand amour. “Assoiffé de connaissances et de découvertes et mû par une motivation inébranlable, le jeune homme trouvera-t-il un horizon et une âme sœur à la mesure de ses ambitions ?" L'écrivain place l'histoire dans l'Algérie post-indépendante. Elle relate la vie des enfants et des adolescents de l'époque, avec leurs soucis quotidiens où chacun avait une condition sociale différente de l'autre. “Durant les années 1960, ces personnages avaient des conditions autres, ils se sont baignés dans une culture occidentale rock, par la musique et par le cinéma, l'école, la BD, etc. Mais, on savait qu'il fallait changer, car ils sont redevenus eux-mêmes. D'ailleurs, jusqu'à aujourd'hui, ce projet de société n'est pas encore concrétisé", dira Rachid Ouarek. L'auteur, comme d'ailleurs le personnage, a démarré sa vie active comme administrateur avant d'accéder à l'Ecole des beaux-arts d'Alger en 1969. Il travaillera par la suite en tant qu'agent gestionnaire à la société Sonatrach. Depuis 2000, il se consacre à la peinture et à l'écriture. K.T