Pari réussi pour les organisateurs de cette manifestation culturelle dédiée à la danse, qui s'est achevée en beauté, dimanche dernier, au théâtre de verdure Saïm-Lakhdar. Le Festival international des danses populaires, dans sa huitième édition, a drainé un grand nombre de spectateurs. Ils étaient également très nombreux le soir de la clôture qui a eu lieu dimanche dernier au théâtre de verdure Saïm-Lakhdar de Sidi Bel-Abbès. Une magnifique soirée marquée par la présence du wali par intérim et des élus. Contrairement à l'ouverture, le public a eu droit cette fois-ci à la présentation de nouveaux spectacles, hauts en couleur. En effet, c'est dans une ambiance joviale et décontractée que le site a vibré au rythme des différentes danses et chorégraphies présentées lors de cette soirée de clôture, qui valait vraiment le détour ! D'emblée, le public a été emporté par le charme et l'authenticité des danses traditionnelles algériennes, notamment les danses alaouies, mozabites, kabyles. Des danses des régions de Beni Ameur, de Boussaâda, de l'Ahaggar et de Bouira ont ouvert le bal de cette dernière soirée, et charmé les spectateurs. Ensuite, ils ont été relayés par les ballets et les troupes participantes, qui ont présenté des danses en plusieurs tableaux. Les shows inédits des ballets Rida d'Egypte, Nidal El Ard de Palestine, Elenco Artistico multicolor du Pérou, Istebna de Pologne, Aram de Syrie, et une autre troupe de Grèce ainsi que le ballet Eden de Sidi Bel-Abbès ont dépassé toutes les espérances. Les participants ont interprété de merveilleux tableaux artistiques, plongeant ainsi le public dans une sorte de rêve éveillé. Ainsi, les artistes danseurs et chorégraphes ont été applaudis et vivement encouragés pour leur talent, au milieu des youyous qui fusaient de partout. Pour ces spectacles, le public a surtout eu droit à un répertoire de danses puisé de l'art populaire égyptien, syrien et des souffrances du peuple palestinien ainsi qu'une danse relative au thème douloureux de l'exil. Puis vint le moment le plus émouvant de cette première partie de la soirée, où un vibrant hommage a été rendu à notre confrère et comédien-animateur, le regretté Djelloul Djeddi. Une minute de silence a été observée à sa mémoire par l'ensemble de l'assistance. Par ailleurs, la cérémonie de clôture a été marquée par une allocution de Halima Hakour, commissaire du festival, avec remise des attestations à l'ensemble des troupes participantes. Un signe de reconnaissance, selon la commissaire du Festival, qui a souligné qu“il s'agit non pas d'une compétition mais d'une manifestation riche et diversifiée durant laquelle le langage de la danse a vaincu celui de la langue. La danse a réussi à rassembler différentes cultures internationales toutes générations confondues." Le festival donne rendez-vous à ses amateurs l'année prochaine, à la même période, mais en attendant, Sidi Bel-Abbès continuera à vibrer au rythme des festivals. Hier soir devait s'ouvrir le Festival national de la musique raï. Un autre rendez-vous à ne pas manquer ! A. B