RESUME : Yamina est allée chez elle, pour récupérer ses affaires. Elle avait accepté de partir à Lyon mais une fois dans son petit paradis, elle change d'avis. Elle ne partira pas. Elle n'en pouvait plus de repartir à zéro et de tout abandonner à chaque fois. Pour la première fois, elle raconte à Ramdhan pourquoi Massi s'en était pris à elle. Elle décide de se rendre au salon. Une fois dehors, elle tombe sur Massi... _ Voilà une revenante, s'écrie-t-il. Tu refais surface après tout ce temps ! Où étais-tu ? Yamina ne cherche pas à s'enfuir. Elle ne ralentit pas et marche à la même allure. Elle ne répond pas tout de suite. Elle s'efforce de garder son calme même si son cœur bat à tout rompre. Elle ne voit rien de menaçant en lui, même lorsqu'elle se rappelle le fameux soir où il s'en est pris à elle. _ C'était qui le vieux ?lui demande-t-il. _ Tu me surveillais ? Massi hoche la tête. _ Je t'attendais, je me disais bien que tu reviendrais chez toi, dit-il. Comme tu l'as sûrement deviné, ma sœur a fouillé dans tes affaires ! C'est comme ça que j'ai eu ton adresse ! Chaque jour, je suis venu ici... alors, qui est-ce ? _ C'est un vieil ami, répond-elle. Tu vas encore piquer une crise de jalousie ? _ S'il y a plus que de l'amitié entre vous, peut-être ?émet-il. Je suis malade de jalousie. Où étais-tu ? _ À l'hôpital, répond-elle, puis dans un endroit où je pouvais me sentir en sécurité ! Normalement, tu ne devrais pas être ici ! Après tout ce que tu m'as fait, je me demande d'où tu tiens cet entêtement ! _ C'est de famille, dit-il. Où vas-tu maintenant ? _ Je voulais récupérer mes affaires, réplique-t-elle tout en se tournant vers lui. Je ne veux plus travailler avec ta sœur ! _ Pourquoi, t'as trouvé mieux ? Yamina trouve la force d'ironiser. _ Si c'est le cas, tu m'en colleras d'autres ? Mais Massi l'attrape par le bras. Il tente de s'expliquer. _ Je suis jaloux, terriblement jaloux, se défend-il. Tu comprends...Je t'aime si fort que je ne supporte pas l'idée que tu puisses voir quelqu'un d'autre ! Yamina n'en revient pas. Il lui parle d'amour. D'ailleurs, il ne la lâche pas. _ Je t'aime, Yamina ! Je sais que tu es fâchée et tu as toutes les raisons du monde de l'être, dit-il. Sache que je regrette...J'ai conscience d'avoir fauté grave ! Je te demande pardon pour tout le mal que je t'ai fait... _ Tu es pardonné, Massi ! _ Alors tu es d'accord, pour nous donner une seconde chance ? La jeune femme écarquille les yeux. _ Vraiment ? _ Je t'aime et tu étais sensible à mon charme, se rappelle-t-il. Avant que je ne te parle de mariage ! Je voudrais comprendre pourquoi tu as refusé et voulu couper court avec moi ! Y-a-t-il quelqu'un d'autre, dans ta vie ? _ Tu veux vraiment savoir ? _ Bien sûr ! On peut aller s'asseoir, dans le jardin d'enfants, propose-t-il. _ Allons dans un salon, dit-elle. On y sera plus à l'aise. J'ai des tas de choses à te raconter...Si tu veux tout savoir sur moi ! _ Et comment ! s'écrie-t-il. Yamina se demande d'où elle puise son calme, pour marcher à ses côtés alors qu'il avait été son bourreau, il n'y a pas si longtemps que ça. Comment peut-elle lui faire confiance ? Même si elle se pose la question, elle veut bien lui accorder un peu de son temps, pour lui raconter, lui expliquer les raisons de son refus. Elle sait qu'il tient à elle. S'il a passé des jours à surveiller son retour, c'est parce qu'il l'aime. Elle le voit dans son regard. Ils entrent dans le premier salon qu'ils trouvent sur leur chemin. Ils prennent place à une table donnant sur la rue. La serveuse ne tarde pas à venir prendre leur commande. Tous deux commandent du thé à la menthe. En attendant d'être servis, ils se sont mis à l'aise. Ils savent qu'ils sont là pour un bon moment. Yamina a beaucoup de choses à lui raconter. Massi ne la brusque pas en lui posant des questions. Il attend qu'elle se confie. _ Je vais te raconter le résumé de ma vie, commence-t-elle. J'ai fait des choses dont je ne suis pas fière. J'espère seulement que tu me comprendras ! J'étais jeune et impulsive. Sache que si ma vie était à refaire, j'aurais agi autrement... (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]