Lors de la première Conférence sur l'environnement en 1992. L'Institut Brésilien de Géographie et de Statistique (IBGE) avait enregistré un population indienne de 291.131, 20 ans plus tard et sur la base le recensement de 2010, les données de l'IBGE pointent une croissance démographique d'environ 170% ce qui correspond à 817.963 personnes. Selon l'APIB, 240 peuples indiens se trouvent sur le territoire brésilien et près de 90 autres vivent en isolement volontaire. Violences en hausse contre le peuple indien. Les indiens qui défilerons à la tribune dénonceront la dégradation de la situation sanitaire, sociale et sécuritaire ainsi que la criminalisation des luttes pour le droit des peuples indigènes. Les indiens, acteurs majeurs des deux grandes conférences sur l'environnement, ont participé au Sommet des Peuples pour partager et construire des alliances avec les autres mouvements sociaux du Brésil et du monde. La croissance économique du Brésil a aussi des effets pervers sur le milieu naturel. Expropriations des terres, pollution et surexploitation des ressources naturelles. Les groupes indigènes isolés en Amazonie sont, selon l'organisation APIB, victimes d'une invisibilité planifiée afin de nier leur existence. Cette invisibilité a, en réalité, pour but de viabiliser la réalisation de grands projets qui envahissent les territoires traditionnels. Des tensions permanentes dans la région du Mato Grosso do Sul En 2011 il y a eu 51 indiens assassinés dont 32 dans l'Etat du Mato Grosso do Sul. Cette région connait un regain de violence en raison de la grande quantité de terres non délimitées, les principales appartiennent au peuple Guarani Kaiowa. Ces tensions permanentes sont le fruit de conflits entre les producteurs de grains de soja et d'éthanol (plantations de canne à sucre) et les indiens soumis à une forte pression. Les propriétaires de plantations empêchent les démarcations des terres indiennes. Dans toutes les régions d'Amazonie brésilienne les actes de violences à l'encontre des groupes indigènes sont fréquents. Les méga projets du gouvernement brésilien engendrent un processus d'expropriation et de pollution des terres indiennes. L'usine Hydroélectrique de Belo Monte dans l'Etat du Para en est le meilleur exemple. Ce projet de barrage estimé à 11 milliards de dollars, dont la construction a commencé le 1er janvier 2012, en fera le deuxième plus grand barrage au Brésil et le troisième au monde. Construit sur le rio Xingu, ce barrage impliquerait la destruction de 1500 km2 de forêt, le déplacement d'environ 20.000 indiens d'ici 2014 et la disparition d'espèce animales et végétales essentielles pour la subsistance des indiens Kayapos. "Il est fondamental de comprendre la différence entre la terre et le territoire. Comme il est fondamental de comprendre qu'une terre qui ne fonctionne pas comme un territoire est une terre fragile exposée à diverses formes d'intrusion et d'expropriation... ce n'est pas avec les fausses solutions proposées par le gouvernement et par la dénommée économie verte qu'ils solderont les comptes avec nos peuples". Conclut l'APIB à l'occasion du Sommet des Peuples. Voir photos : http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos/la-conference-de-presse-des-indiens-203 M.C