Ouverte en 1983, l'école de formation paramédicale de la wilaya de Tizi Ouzou a été érigée en institut de formation de sages-femmes. La formation paramédicale n'est donc plus de son ressort. Cette décision n'a pas été du goût de nombreux enseignants dans l'ex-école paramédicale. L'un d'eux, H. Mecherri, n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme sur les conséquences négatives de la “fermeture" de cette école en adressant une correspondance au ministère de la Santé. “Cette structure, depuis sa création à ce jour, a formé des milliers de paramédicaux, toutes spécialités confondues, à savoir : laboratoire, anesthésie, radiologie, soins généraux, sages-femmes..., autant pour les besoins de notre wilaya que des wilayas limitrophes", écrit l'enseignant. Et d'ajouter : “Ces mêmes besoins se sont vu accentuer avec la création de nouvelles structures dans notre région, mais malheureusement non résorbés du fait de l'arrêt de la formation des spécialités suscitées, pour des raisons occultes, ce qui a engendré de fait un déficit important en personnel qualifié." Faisant remarquer que l'arrêt de la formation paramédicale au niveau de la région pénalisera inéluctablement toutes les structures de santé, H. Mecherri poursuit : “Monsieur le ministre, vous n'êtes pas sans savoir que ce déficit en paramédicaux a une incidence directe sur la qualité des soins prodigués à nos concitoyens, et ceci est d'autant plus vrai que nos structures font face chaque jour à un flux important de malades, y compris des wilayas voisines." Réfutant l'élévation de l'école au rang d'institut, “en raison d'absence de plateau technique adéquat et indubitable", l'enseignant propose “d'engager une concertation la plus large possible afin de trouver les voies et moyens à même de conserver le bénéfice de cette formation pour la population de la région".