Depuis près de 6 mois, les autobus interurbains ne cessent de débarquer à Laghouat une population immigrante principalement d'origine subsaharienne, cherchant à fuir les différents conflits ayant éclaté ces derniers mois dans leurs pays respectifs. Visiblement, il ne s'agit pas de jeunes immigrants errants d'origine africaine que l'on voit habituellement dans les différents coins de rue, œuvrant principalement dans la cordonnerie, mais d'une immigration clandestine regroupant des familles entières, qui tend à proliférer de jour en jour, et dont les différents membres ont déjà élu domicile dans des ruelles des quartiers principaux de la ville et sous les arcades des locaux commerciaux attendant le lever du jour pour parcourir les principales artères achalandées de la ville, surtout en ce mois sacré, en quête de quelque subsistance. Devant cette situation alarmante, la population s'est montrée généreuse en prêtant assistance à ces pauvres malheureux dès leur arrivée, leur offrant des repas et des habits. Néanmoins, en l'absence d'une structure d'accueil prévue pour ce genre de situation, la population craint le pire, à savoir les conséquences du manque d'hygiène chez cette population immigrée. Ainsi, les prémices des affections bronchiques et les troubles digestifs commencent à faire leur apparition, selon des témoins qui ont cherché à tirer la sonnette d'alarme avant qu'une quelconque épidémie n'apparaisse, sans oublier le fait que ceux-ci peuvent être transmetteurs de maladies tropicales. Signalons au passage les cas de malaria déclarés il y a 3 mois à Ghardaïa qui risque de devenir un foyer endémique si aucune décision n'est prise à la source afin d'éviter la catastrophe dans ces régions du Sud, qui ne cessent d'accueillir une population immigrante africaine échappant à tout contrôle sanitaire aux frontières, lequel semble a priori inexistant. Signalons que depuis quelques semaines, une nouvelle vague d'immigrés semblant avoir un accent syrien vient s'ajouter à la population africaine, renforçant ainsi l'espace SDF et se lançant de la même façon dans la mendicité à travers les différents cafés, magasins et mosquées à l'heure de la prière.