RESUME : Sara est terrorisée. Le dentiste la rassure et lui propose des antibiotiques afin de traiter l'abcès avant de procéder à l'extraction de sa dent. La jeune femme est plus ou moins soulagée. Comprenant son désarroi, le médecin lui recommande de revenir le plus tôt possible. Plus ou moins soulagée de n'avoir pas eu à arracher sa dent le jour même, Sara ressort du cabinet dentaire un peu plus sereine. Sa phobie lui avait fait sentir un moment que la douleur n'existait pas... Mais elle savait que la peur rendait l'être humain si vulnérable, que parfois il ne ressentait plus la douleur. Ayant acheté ses médicaments, elle remercia Fella, et rentra chez elle pour se reposer. Deux jours passent. L'abcès et la douleur n'étaient plus qu'un vilain souvenir. Sara se sentait beaucoup mieux. Elle était plutôt prête à affronter l'étape délicate de l'extraction de sa dent, et chose curieuse, cette fois-ci, elle ne ressentait aucune appréhension. Elle se rendit au cabinet dentaire très tôt dans la matinée, mais attendit tout de même une bonne heure avant de passer. Le dentiste la reçoit, et à l'instar de sa première visite, il fut très prévenant avec elle : -Alors mademoiselle, comment vous sentez-vous ? -Beaucoup mieux docteur... Je reviens pour l'extraction. -Ah ! Je vois que vous devenez plus raisonnable... La peur joue parfois de vilains tours, il faut donc savoir la dominer, si vous ne voulez pas tomber dans son piège. -Je sais... Mais vous comprenez... On a beau essayer de faire face à certaines situations, il y a toujours un moment dans la vie où l'on devient un peu plus sensible. -Mettez-vous donc sur le fauteuil, on va voir où on est cette infection qui vous a tant fait souffrir. Sara se sentit un peu nerveuse, mais ne pouvant plus reculer, elle n'eut plus de choix que de s'en remettre à son dentiste : - Vous allez arracher la molaire docteur ? - Oui ... Mais voyons d'abord si cela est possible... Il lui demande d'ouvrir la bouche toute grande et se met à donner de légers coups avec son "instrument" autour de la gencive et de la dent concernée : -Vous ne ressentez pas de douleur ? -Non... Pas en ce moment. -Parfait... L'infection est maîtrisée. Nous pouvons procéder à l'extraction. Il se lève et prend une seringue. Sara blêmit : -Vous allez me "piquer" ? -Passage obligé... Ou bien préférez-vous que je vous arrache cette molaire sans anesthésie ? Sara porte la main à sa bouche : -Oh mon Dieu ! -Voyons mademoiselle, vous avez peur d'une "aiguille" à votre âge ? Sans lui laisser le temps de répondre, le dentiste se penche vers elle et introduit un doigt entre sa joue et la gencive, l'obligeant ainsi à maintenir sa bouche ouverte. Il n'eut aucun mal à lui administrer l'anesthésie, avant d'arracher d'un seul coup la dent qui l'avait tant torturée. -Et voilà... C'est terminé pour aujourd'hui. Cela s'était déroulé tellement vite, que Sara n'eut même pas le temps de paniquer ou de se rendre compte de quoi que ce soit. Elle porte la main à sa joue et ne sentit presque rien. Sa langue chercha la dent coupable, mais elle ne se heurta qu'à un bout de coton alcoolisé qui couvrait encore la cavité dentaire : -Je... Vous avez terminé docteur ? -Oui... Voici la vilaine dent... Il lui montre le bout de sa pince qui enserrait encore le fragment tout noir : -Je pense que vous devriez consulter régulièrement un dentiste afin de prévoir les caries... De nos jours, nous pouvons facilement traiter toutes les anomalies de la denture et les caries à leur début. Ceci vous permettra aussi et surtout de jouir d'une bonne hygiène bucco-dentaire et de garder une dentition saine et sans problème très longtemps, voire même à vie. (À suivre) Y. H.