Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a estimé que son pays et l'Egypte s'acheminaient vers une reprise de leurs relations diplomatiques rompues il y a plus de trente ans, dans une interview publiée hier par le quotidien Al-Ahram. “L'Egypte est la pierre angulaire de la région et a une stature spéciale au sein des pays arabes et musulmans (...) et nous avons avec elle des rapports d'amitié et de fraternité", a déclaré M. Salehi qui était interrogé en marge du sommet islamique qui s'est tenu à La Mecque en Arabie Saoudite la semaine dernière. “Nous espérons rétablir avec elle des relations normales", a-t-il dit. “Nous marchons sur cette voie et le rétablissement de nos relations ne dépend plus que de mesures protocolaires", a assuré le ministre iranien. “La révolution a ouvert un nouveau chapitre dans les relations de l'Egypte avec le monde extérieur", a poursuivi M. Salehi en déclarant que “l'Iran souhaite la bienvenue au président Mohamed Morsi" qui compte participer fin août à un sommet des Non-Alignés à Téhéran. Selon une source de la présidence égyptienne, M. Morsi participera à ce sommet prévu le 30 août dans la capitale iranienne où il doit passer la présidence en exercice de ce mouvement à l'Iran. Téhéran a rompu ses relations diplomatiques avec Le Caire en 1980, après la révolution islamique, pour protester contre la conclusion en 1979 des accords de paix de Camp David entre l'Egypte et Israël. Le président égyptien déchu, Hosni Moubarak, considérait l'Iran comme un élément déstabilisateur au Moyen-Orient. L'Iran a apporté le 17 août son soutien à une proposition de M. Morsi, faite au sommet islamique de La Mecque pour la création d'un groupe de contact avec l'Egypte, l'Iran, l'Arabie Saoudite et la Turquie pour tenter de régler la crise syrienne. R. I./Agences