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Incendie survenu à l'imprimerie de la Banque d'Algérie
Y a-t-il eu défaillance de management ?
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2012

Pourquoi les dispositifs de prévention n'ont pas réagi conformément à des plans élaborés, testés régulièrement ? Les alarmes ont-elles fonctionné selon le processus d'alerte ? L'équipe de sécurité de permanence a-t-elle réagi selon les procédures d'urgence prévues dans le POI ? A-t-on déclenché le plan Orsec ?
Le récent incendie survenu à l'imprimerie de la Banque d'Algérie (Ruisseau) doit interpeller les consciences de tous les responsables et très particulièrement ceux en charge des missions de protection et de sécurité que ce soit ceux de la sécurité industrielle (HSE) ou de la sûreté interne (SIE). En matière de protection des biens et des personnes, le législateur n'a rien laissé au hasard, si ce n'est qu'il a omis de préciser par un article de loi que “LA SECURITE NE DOIT ÊTRE CONFIEE QU'À DES PROFESSIONNELS AVERES". Oui, tout est là, on ne badine pas avec la sécurité ! Confions la sécurité aux seuls spécialistes , donnons-leur les pouvoirs et les moyens et faisons-leur porter la responsabilité de la protection des biens et des personnes et veiller à la sauvegarde du patrimoine public et par delà la protection de notre économie, ensuite quoi qu'il advienne nous leur demanderons des comptes en cas de défaillance du management sécuritaire, car en fait c'est de cela qu'il s'agit : le management de la sécurité n'est pas entre les mains d'experts, de spécialistes, de professionnels chevronnés.
Ceux-ci sont marginalisés, souvent écartés de cette noble fonction, voire même mis à la retraite suite à leur comportement “qu'on trouve" gênant et dérangeant ! Car, dans cet horrible incendie (suite aux différents comptes-rendus rapportés par la presse) il y a eu défaillance du management : pourquoi les dispositifs de prévention (les détecteurs de fumée, de chaleur, d'extinction automatique), les équipes de sécurité et autres n'ont pas réagi conformément à des plans élaborés, testés régulièrement ? Les alarmes ont-elles fonctionné selon le processus d'alerte ? L'équipe de sécurité de permanence a-t-elle réagi selon les procédures d'urgence prévue dans le POI ? A-t-on déclenché le plan Orsec ? Qu'est ce qui n'a pas “fonctionné" ? Et pourquoi ? C'est en répondant à ces multiples questionnements que les failles du dysfonctionnement pourront apparaître et inciter à des mesures correctives pour qu'à l'avenir de tels incidents ne se reproduisent plus. Nous avions déjà apporté de modestes contributions par des articles parues en 1993 sur “El Watan" portant sur la protection des sites industriels, les risques majeurs et l'environnement durable et attirer l'attention sur les probabilités de survenance de certains dangers aux conséquences incalculables. C'était déjà ..., à l'époque (bien avant l'incident de Skikda 2004). Notre conscience nous interpelle et chaque fois que nécessaire, on continue d'intervenir, alerter et informer (ne s'agit-il pas du patrimoine de notre pays ?). À cette occasion, nous citons un autre exemple à méditer dans un domaine plus complexe que la sécurité industrielle, c'est celui de la gestion opérationnelle de la SÛRETE INTERNE dans les établissements sensibles. Il faut savoir que les efforts entrepris par les pouvoirs publics en matière de consolidation et promotion de la Sûreté interne d'établissement imposent aujourd'hui une action soutenue pour développer cette fonction dont la pérennité demeure liée principalement à une action permanente de suivi. Les sociétés de gardiennage, de transport de fonds et escortes de produits sensibles dûment agrées apportent sans aucun doute leur participation et mettent leurs services et compétences à la disposition des sociétés désireuses de faire protéger leur patrimoine par des entreprises spécialisées. L'apport de ces sociétés de gardiennage dans la politique de prévention des risques a pour objectif de mettre en place des dispositifs opérationnels qui répondent aux exigences des plans de sureté interne ainsi que des systèmes performants visant à assurer la protection des personnes, des biens et l'environnement. À cet effet, il faut savoir que l'information préventive et le renseignement sont des axes importants de cette politique : l'objet de cette contribution est de permettre de comprendre l'importance des enjeux et la responsabilité de ces sociétés lors de la prise en charge des missions de protection de ces sites stratégiques. Il faut en être conscient des menaces éventuelles et des risques encourus et surtout être en mesure d'évaluer et mesurer les conséquences qui peuvent en découler et que la “démarque inconnue" fait son apparition et provoque l'incident catastrophique ! Que faire alors pour y parer et quelles sont les mesures à mettre en place pour prévenir ces risques et y faire face ? La vulnérabilité d'une zone ou d'un point donné est l'appréciation de la sensibilité des éléments vulnérables présents dans la zone à un type d'effet donné. Ailleurs, sous d'autres cieux, les responsables en charge de la protection de leur l'économie nationale, accordent un intérêt particulier aux sociétés de sécurité surtout celles activant dans les secteurs sensibles ( énergie-électricité et gaz-, distribution d'eau potable, médicament, transports, raffineries, etc.) et font d'elles des auxiliaires à part entière d'un système global de protection et de défense associé ( bien sûr dans une certaine mesure), à des institutions officielles et agissant sous le contrôle de ces dernières. Mais pour ce faire, les exigences dans la qualification des personnels exécutants et (très) particulièrement les responsables de l'encadrement de ces personnels chargés de la gestion des dispositifs opérationnels sont draconiennes (diplômes et expérience avérés dans le domaine). Nous parlons bien sûr de l'expérience, pas de l'ancienneté. Mais le constat, dans la pratique, est tout autre. On ne devient pas un agent de sécurité et à plus forte raison un “Agent de Sûreté Interne" rien qu'en endossant une tenue, tout comme on ne peut confier la responsabilité d'un site sensible à des personnes qui n'ont aucune relation avec l'activité de sécurité et à des degrés plus élevés, on ne peut confier la gestion des dispositifs opérationnels (niveau Directeur) à des “non professionnels". Les enjeux sont trop importants et on ne badine pas avec la sécurité.
M. D.
Enseignant chercheur, doctor of sciences in engineering and technical's security, Londres. Expert en sûreté interne d'établissement
Email : [email protected]


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