La moyenne de surcharge des classes est de 40 à 45 élèves. Le passage de deux groupes d'élèves, dont ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau, et la non-réception de nouvelles écoles, poseront de sérieux problèmes. La surcharge des classes constitue un véritable casse-tête pour le gouvernement, les enseignants et les parents d'élèves. Mais surtout les élèves qui n'arrivent plus à assimiler un cours, à mettre en épreuve leurs connaissances et à extirper leur savoir dans leur seul espace d'expression et d'épanouissement. Le ministre de l'Education reconnaît, une fois encore, que l'année scolaire 2012-2013 sera rude, voire très rude à travers 10 wilayas du pays où le nombre d'élèves se situera entre 40 et 45 élèves par classe en raison du passage de deux groupes d'élèves au secondaire. Il s'agit notamment des régions de Biskra, Blida, Tiaret, Alger-Est, Djelfa, Jijel, Aïn Defla et Tébessa. Avouant que le passage de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau) et la non-réception de projets de réalisation de lycées et de CEM poseront un problème de surcharge dans les classes. Cette difficulté à mieux dispenser un enseignement de qualité vient se greffer aux “appréhensions à l'égard de la rentrée scolaire qui connaîtra une augmentation de par le nombre des élèves, soit entre 200 000 et 250 000 élèves par an". Cet aveu, à lui seul, suffit pour remettre en cause les efforts consentis par le gouvernement, d'une part, et l'ensemble des associations des parents d'élèves. Mais faudra-t-il endosser la responsabilité aux seuls responsables du secteur ? Evidemment pas, quand on sait que des milliers de parents radient, chaque année, leur progéniture des écoles pour les inscrire dans d'autres écoles dites “meilleures" et où, généralement, les élèves ne connaissent guère de carence en enseignants. Cette pratique, autrefois circonscrite dans l'Algérois, s'est malheureusement généralisée et touche 10 wilayas, notamment pour des raisons du lieu de travail des parents, l'insécurité, la qualité des enseignants et l'exode rural sauvage. Du coup, le problème de surcharge des classes crée de graves précédents aux chefs d'établissement, souvent sommés d'inscrire des élèves par dérogation. Et ce n'est pas demain la veille puisque, reconnaît encore le ministre, “un retard a été accusé dans la réception de 600 lycées sur les 609 prévus, en raison du non-respect des entreprises de réalisation dans les délais impartis. Les entreprises nationales n'ont pas respecté les délais en raison de la forte demande dans le secteur du logement, mais aussi les assiettes de terrain qui entravent la réalisation de projets". Raison pour laquelle, des instructions aux directeurs de l'éducation dans les différentes wilayas pour présenter un rapport mensuel détaillé sur l'état d'avancement de la réalisation des établissements prévus. En ce sens, précisera-t-il, son département a recouru aux Chinois pour construire des écoles, dont 10 lycées à Alger, pour la rentrée scolaire 2013/2014. Signalons, enfin, que 8 300 000 élèves, dont 700 000 nouveaux, rejoindront les bancs de l'école. F. B.