Il s'agit d'une véritable escroquerie qui a fait perdre au Trésor des sommes colossales en fiscalité non recouvrée. Le procès qui s'est tenu durant plus de dix 10 jours depuis le 10 décembre dernier, n'a pas encore connu son épilogue puisque le verdict n'est pas encore rendu. L'audience a laissé tout le monde sur sa faim car le principal mis en cause avait brillé par son absence. Selon des sources sûres, le cerveau de cette escroquerie vient d'être arrêté récemment, ce qui complique les choses : le procès sera-t-il repris à zéro ? Tout porte à croire que le principal prévenu sera jugé seul. La genèse de ce dossier remonte à début 2001. À cette période, un banquier de la BDL d'Alger alerte ses responsables sur le nombre importants de domiciliations bancaires émanant de Bir El Atter. Les responsables de la banque entament alors une enquête qui aboutit à l'arrestation de plus de 260 personnes impliquées dans un réseau de fausses domiciliations. Des trabendistes de la région de Bir El Atter ont trouvé une astuce diabolique pour transférer des sommes colossales et au taux officiel. Ils louent des registres de commerce ou utilisent des prête-noms pour ne pas se mouiller directement. Les têtes pensantes passent ensuite à la deuxième étape : ils s'approchent d'une banque pour une domiciliation devant servir à une importation. Quelque temps après, le pseudo importateur se présente au guichet pour présenter de faux documents douaniers pour prouver que la marchandise est arrivée : en réalité aucune transaction n'a été effectuée. La banque transfère alors la somme indiquée dans un compte d'une boîte écran à l'étranger. Les faux importateurs récupèrent l'argent à l'étranger, certains ont introduit les devises qu'ils ont échangées sur le marché parallèle en réalisant de substantiels bénéfices. En réalité, les banques n'ont pas perdu d'argent dans cette affaire. Les trafiquants ont eu recours à la falsification de documents douaniers et fiscaux pour ne pas attirer l'attention. Ce dossier n'a pas encore livré tous ses secrets, les aveux du cerveau de la bande sont très attendus. S. I.