“Notre objectif est de produire des statistiques fiables, proches de l'exactitude", a indiqué, hier, le nouveau secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa. Dans tous les pays, la conduite des politiques économiques et sociales fait explicitement référence aux systèmes d'informations statistiques qui se présentent comme un cadre adéquat, notamment pour la prise de décision et la prévision. En Algérie, des efforts louables ont été entrepris pour le développement du Système national d'information statistique (Snis), mais celui-ci a du mal à répondre aux besoins grandissants des différents acteurs économiques, notamment en matière de statistiques d'entreprises. Plusieurs questions importantes sont posées aussi bien par les pouvoirs publics que par les investisseurs. Ces questions sont multiples et diverses et se rapportent notamment à la population des entreprises et à leur répartition spatiale et sectorielle. Les fichiers dont disposait l'ensemble des acteurs du Snis souffrent tous à des degrés divers de non-complétude et d'une insuffisance de mise à jour, ce qui rendait les rapprochements difficiles, voire impossibles. M. Bachir Messaïtfa a reconnu les insuffisances du système d'informations statistiques et l'irrégularité de leur disponibilité. “Les contradictions dans les chiffres peuvent provenir des méthodologies utilisées qui sont différentes", a expliqué le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, évoquant la construction d'un modèle économétrique. Le ministre a insisté sur l'action collective, indiquant qu'il sera à l'écoute des suggestions des cadres du ministère. M. Bachir Messaïtfa ne veut pas faire table rase. Il prône “la continuité". Il a affirmé qu'il a apprécié certains travaux réalisés auparavant, en s'engageant à défendre les projets de lois déjà préparés. Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, a également rassuré les cadres du ministère. M. Bachir Messaïtfa veut garder tout le personnel, déjà en place. “J'ai une réunion avec le Premier ministre ce soir à 15h (hier après-midi ndlr) sur ce dossier", a-t-il annoncé. M. Messaïtfa s'est dit “ouvert au dialogue et à l'action collective" avec toutes les parties, y compris les médias. Pour les cadres de son ministère, il a affirmé que la porte de son bureau sera “toujours ouverte". Vis-à-vis des médias, il promet que “la communication sera totale et permanente". Le ministre n'a pas de complexe de la langue. “Nous allons utiliser toutes les langues : l'arabe, le français, l'anglais et même le langage des signes." Pour lui, la langue est un moyen de communication, non un facteur idéologique. Il s'engage à mettre à la disposition de la presse les informations statistiques produites par le ministère. M. R.