Le Tunisien, Abd Raouf Kammassi, a trouvé la mort lundi à l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis, après son interrogation par des policiers à l'intérieur du commissariat. Selon son avocat, il aurait été torturé. Le ministère de l'Intérieur a quant à lui indiqué dans un communiqué qu'il avait succombé à une commotion cérébrale. Le hic est que l'on avance qu'aucun décès de ce genre n'avait été signalé depuis le renversement du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011. L'homme de 40 ans a été arrêté, dans le cadre d'une affaire pénale, le 28 août dernier, et interrogé par la brigade judiciaire de Sidi Hassine. Les quatre policiers soupçonnés de sa mort sont en garde à vue. “Abd Raouf Kammassi est mort aujourd'hui à l'hôpital Charles Nicole après avoir été frappé à la tête avec un objet contondant par les forces de sécurité au cours de son interrogatoire dans un commissariat de police", a déclaré à Reuters l'avocat Abd Elhak Triki. Kammassi “a succombé sous la torture au commissariat Sid Hussein après son arrestation pour vol", a, quant à elle, déclaré Radhia Nasraoui, présidente de l'association de lutte contre la torture. I. O.