Sonatrach et le groupe britannique BP, troisième compagnie pétrolière dans le monde, ont signé, hier, un avenant au contrat conclu en 1998 portant développement de quatre gisements d'In Aménas, situés dans le bassin d'Illizi. La production prévue tirée de ces champs est portée de 6 (dans l'ancien contrat) à 9 milliards de m3 de gaz annuellement, soit 15% des ventes de gaz actuelles à l'étranger de Sonatrach, et 50 000 barils/jour de GPL et condensat (environ 30 000 barils/jour) dans l'arrangement initial. La production qui demarrera en 2005 est destinée à l'exportation. Elle contribuera à l'objectif de Sonatrach d'exporter 85 milliards de m3 de gaz annuellement en 2010, contre environ 60 milliards de m3 actuellement. Les travaux du projet consistent à faire passer la capacité de l'unité de traitement de 20 millions à 30 millions de m3/jour de gaz. La première phase du projet nécessitera un investissement de 1,1 milliard de dollars. La seconde phase consiste à développer les champs satellites. Ce sont les travaux d'appréciation qui ont permis de réévaluer les réserves et partant, de reviser l'accord. La seconde phase comprend le développement de champs satellites aux quatre gisements. L'EPC, Engineering procurement construction, c'est-à-dire grossièrement la réalisation du projet a été confiée à la compagnie JGC (Japon) et Kellog (USA). Ces dernières ont remporté, ces dernières années, avec Bechtel et Brown and Root Condor l'essentiel des contrats de Sonatrach dans le domaine des services pétroliers. Avec cet accord, Sonatrach renforce sa capacité d'exportation de gaz. BP, après le gaz d'In Salah et le pétrole de Rhourd El Baguel, aura accès à des quantités de condensat et de GPL. Le groupe britannique consolide avec cet avenant sa position de premier investisseur hydrocarbures du pays. N. R.