Le groupe Britsh Petrolum (BP) compte 2,3 milliards de dollars dans les travaux d'exploration en Algérie et dans les gisements de gaz d'In Salah et d'In Amenas afin de maintenir la production de ces champs à hauteur de 18 milliards de mètres cubes/an, leur capacité actuelle, pendant au moins 10 ans. En raison de la chute de la demande, ses ventes à l'étranger de gaz à partir de champs algériens se sont élevées à 17 milliards de cubes/an en 2009, contre 18 milliards de mètres cubes/an les années précédentes. Quantités correspondant aux engagements contractuels. Premier investisseur étranger en Algérie, BP y a investi 5 milliards de dollars depuis décembre 2005, notamment dans les travaux d'amélioration du taux de récupération de pétrole du gisement de Rhourde Baguel et dans le développement des champs de gaz d'In Salah et d'In Amenas. Cependant, les résultats sur Rhourde El Baguel demeurent insuffisants, malgré un investissement de 1,6 milliards de dollars consenti par la compagnie américaine, Arco, avant d'être absorbée par BP. Dans l'accord conclu avec Sonatrach, les deux partenaires devaient grâce à ces travaux porter la production à 75.000 voire, 100.000 barils/jour. Cet objectif n'a pas été atteint jusqu'à présent. «La production actuelle du gisement est d'environ 20.000 barils/jour de pétrole», a indiqué Akli Brihi directeur de BP Algérie. A l'international, BP et Sonatrach sont partenaires dans un arrangement portant réservation de capacité de l'ordre de 5 milliards de mètres cubes/an de gaz dans le terminal d'Isle of Grain en Grande Bretagne. Ces quantités ne sont livrées par Sonatrach que lorsque les opportunités du marché le permettent. Initialement destinés au marché britannique, dont les besoins d'importation iront crescendo, les cargaisons peuvent être déviées si les prix sont plus rémunérateurs dans d'autres régions du monde. BP veut, en outre, s'investir dans les énergies renouvelables en Algérie, mais reste prudent tant qu'une stratégie claire de développement des énergies renouvelables en Algérie n'a pas encore vu le jour. Le choix de centrales hybrides pour développer le solaire va à contre-courant de la spécialisation de BP. La compagnie britannique se focalise plutôt sur le développement de l'énergie solaire via la technologie des panneaux solaires. Elle ne désespère pas pour autant. Elle attend de meilleures opportunités pour se placer sur le marché algérien des énergies renouvelables.